Renault Emblème : la complémentarité évidente de la pile à combustible et de la batterie

emblème Renault

Renault Emblème : la complémentarité évidente de la pile à combustible et de la batterie

Le Mondial de l’Automobile sera un festival Renault avec notamment les versions électriques de la R5 et de la R4. Le groupe au losange, qui a prévu d’exposer des véhicules à l’hydrogène, a également retenu la technologie pour sa marque phare.

Est-ce le retour du range extender ? Le fait d’utiliser une pile à combustible pour augmenter le rayon d’action d’un véhicule électrique n’est pas une idée franchement nouvelle. Renault l’a appliqué pendant des années avec le Kangoo H2 avec la pile Symbio des débuts. Et Volvo l’avait imaginé pendant un temps aussi. Les équipementiers, que nous croisons régulièrement sur des salons et avec qui nous échangeons, nous ont déjà confié que la combinaison de la batterie et de la pile à combustible était une option idéale. Et ils imaginent ce genre de solution avant la fin de la décennie.

Alors qu’il est de bon ton de faire du H2 bashing et de proclamer que la batterie fera tout, c’est Renault qui se charge de montrer qu’on a le droit d’être plus intelligent. Le concept Emblème est en fait une réponse globale. Au lieu d’embarquer une armoire normande chargée d’électrons, la taille de la batterie est limitée à 40 kWh (une taille raisonnable selon l’Ademe). Et elle est donc combinée avec une pile de 30 kW, alimentée par 2,8 kg d’hydrogène. Ce choix permet de limiter le poids à 1 750 kg du véhicule, avec un centre de gravité au plus bas et une répartition des masses idéale afin de favoriser performance et efficience.

350 km de plus en mode hydrogène

Dans cette configuration, l’Emblème peut parcourir jusqu’à 300 km sur sa batterie (la même que sur la version d’entrée de gamme de la Mégane e-Tech). Et l’hydrogène lui procure 350 km d’autonomie en plus sur les longs trajets. Et ce sera très utile sur les autoroutes, là où la batterie avoue ses faiblesses. La solution pourrait avoir du sens d’ici quelques années, quand il sera plus facile de faire le plein d’hydrogène. Sur un plan symbolique, c’est important de noter qu’Ampère (l’entité de Renault en charge des véhicules électriques et des logiciels) ne limite pas son horizon à la seule batterie.

Le bon dosage entre la batterie et la pile est une question d’usage. Sur l’Emblème, Renault privilégie du roulage plutôt urbain ou périurbain en mode électrons. Par contre, sur le nouveau Master H2 Tech que Hyvia exposera également au Mondial, le choix a été de mettre le curseur sur la pile de 47 kW en tant qu’organe principal avec une batterie de 20 kWh.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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