Train à batterie ou à hydrogène ? Cela dépend du cas d’usage selon Alstom

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Trains à batterie ou à hydrogène ? Cela dépend du cas d’usage selon Alstom

A l’occasion du salon InnoTrans à Berlin, l’industriel a fait le point sur ses solutions permettant de décarboner le transport ferroviaire sur des lignes sans caténaire. À batterie ou à hydrogène, ces trains ont parcouru plus de 4 millions de km.

Alstom explique en préambule qu’il propose « une gamme complète de technologies ferroviaires sans émission directe de carbone : des solutions de trains à hydrogène et à batterie électrique, qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une modernisation ». L’offre comprend également l’infrastructure nécessaire pour une alimentation électrique durable, comme l’électrification partielle et les stations de recharge pour les batteries. Et l’industriel souligne au passage sa « connaissance de l’écosystème complet de l’hydrogène ».

Ces solutions « sont des alternatives crédibles et complémentaires au diesel », mais il faut prendre en amont un certain nombre de facteurs. Il y a les exigences fonctionnelles, mais aussi les coûts d’exploitation et l’investissement, sans parler de la disponibilité de l’infrastructure et de l’achat des véhicules. Ainsi, les trains à hydrogène sont plus adaptés à de longues distances. La topographie et les conditions climatiques peuvent aussi jouer. Par contre, ils nécessitent une production locale d’hydrogène et une logistique de distribution accessible aux opérateurs de train. En fonction de la maturité de l’écosystème H2 propre à chaque pays, les coûts peuvent varier.

Du retrofit et du conseil pour les stations

Tout comme la taille et le type de batterie, la charge rapide et la conversion d’énergie, le dimensionnement des piles à combustible et le stockage de l’hydrogène doivent tenir compte des besoins énergétiques des systèmes d’exploitation. C’est donc un travail à la carte. 41 trains circulent en Allemagne et le Coradia iLint a été utilisé avec succès dans neuf autres pays, dont le Canada et l’Arabie saoudite.

On peut noter qu’Alstom a des solutions de retrofit dans le cadre de son offre Flexcare Modernise. Son expérience permet une transition en douceur du diesel au ravitaillement en hydrogène dans le monde entier.

Enfin, le groupe peut apporter son expertise pour dimensionner le ravitaillement en hydrogène. Il peut conseiller utilement les clients sur le stockage à bord, et la capacité de compression des stations. De plus, Alstom collabore avec les principaux acteurs du secteur sur les protocoles de ravitaillement et les technologies de communication entre le véhicule et la station de ravitaillement, afin de créer des solutions de qualité et de participer à la définition de normes internationales.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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