Porté par Storengy (groupe Engie), le projet « Hypster » a validé la faisabilité du stockage de l’hydrogène dans des cavités salines. Un jalon qui ouvre la voie à son déploiement à grande échelle pour accélérer la décarbonation de l’industrie et de la mobilité lourde ou produire de l’électricité.
Lancés fin 2024, les tests du système de stockage « Hypster » (Hydrogen Pilot STorage for large Ecosystem Replication) ont été réalisés pendant quatre mois sur le site d’Etrez (Ain). Ils ont permis de valider « la possibilité d’une exploitation commerciale du stockage d’hydrogène en cavité saline », nous apprend une dépêche de l’AFP. « L’intérêt du démonstrateur était de tester la réaction du sel et celle de l’hydrogène », explique Mylène Poitou, directrice-adjointe des projets industriels de Storengy.
Les tests ont consisté à injecter 3 tonnes d’hydrogène dans une cavité à 800 mètres de profondeur. Pas moins de 100 cycles d’injection et de soutirage ont été menés.
Un mode de stockage mis en avant par la stratégie nationale
L’annonce du succès de ces tests intervient alors que la France fait justement référence aux stockages massifs d’hydrogène, dans le cadre de la révision de sa stratégie nationale. On peut lire en effet que la flexibilité des moyens d’électrolyse « nécessitera à moyen terme » ce type de stockage en cavités salines, en plus des stockages de surface, qui pourront être développés à plus court terme à proximité des lieux de production et de consommation. L’étude publiée par RTE et Natran (ex-GRTgaz) à l’été 2023, puis le Bilan prévisionnel 2023 de RTE ont confirmé l’intérêt économique de développer des premières capacités de stockage et de les connecter aux bassins hydrogène les plus proches, selon ce document.
« Engie pousse pour avoir une clarification de l’encadrement du stockage d’hydrogène ». avance Charlotte Roule, vice-présidente hydrogène du groupe et directrice-générale de sa filiale Storengy,
*Premier centre de stockage de gaz en cavités salines en France et 5ème en Europe, il dispose de 20 cavités en exploitation, entre 1.300 et 1.600 mètres de profondeur, dont les plus récentes pourraient contenir le volume de 10 Arcs de Triomphe.
pour leur réalisation. Les principaux sites potentiels identifiés pour ce stockage se situent à
proximité des hubs de Fos-sur-Mer et de la Vallée de la chimie.
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