Aramco va collaborer avec Renault et Geely sur l’hydrogène

Aramco Renault Geely

Dans le cadre de l’entité Horse, qui regroupe les activités autour du moteur avec le chinois Geely, Renault va accueillir un nouvel actionnaire : Aramco. Le saoudien entend investir et apporter son expérience dans l’hydrogène.

Lors des premières rumeurs sur la séparation des activités moteur et véhicule électrique chez Renault, le nom d’Aramco était apparu. Le groupe pétrolier a donc bien l’intention de rejoindre la future coentreprise* de Renault et de Geely. Un engagement qui prend la forme d’une lettre d’intention. Sans préciser le montant de son investissement, le communiqué précise qu’il deviendra éventuellement actionnaire minoritaire. Aussi, il précise que Geely et Renault Group conserveront des parts égales.

Aramco entend faire profiter de son expertise dans les carburants synthétiques et les solutions d’hydrogène de prochaine génération. Le groupe, qui pense qu’il y aura encore à travers le monde, une majorité de véhicules à moteur à combustion d’ici au moins 2040, planche sur plusieurs technologies (pistons opposés, capture du carbone, matériaux non métalliques). Il les avait d’ailleurs présentées au salon de l’auto de Genève en 2019. Son partenariat avec le championnat du monde de Formule 1, est un moyen de promouvoir les carburants durables dans l’automobile.

L’hydrogène intéresse Aramco, qui a ouvert une première station dès 2019 en Arabie Saoudite. Le groupe a également collaboré avec Gaussin autour de son camion à hydrogène qui a roulé sur des étapes du Dakar. Il est aussi actionnaire d’une start-up, Amogy, qui convertit à bord des véhicules de l’ammoniac en hydrogène.

Les carburants synthétiques

S’agissant des carburants synthétiques, qui permettent de réduire de 80 % les émissions de CO2, Aramco a déjà établi un partenariat avec Hyundai dans ce domaine. La future coentreprise de Renault et Geely pourrait explorer par exemple la piste du méthanol, qui contient davantage d’hydrogène que tout autre carburant liquide. En 2021, le groupe saoudien avait aussi montré à bord d’un camion, avec l’aide de partenaires chinois, et toujours avec des carburants synthétiques, comment réduire de 90 % les émissions de NOx.

A ce stade, on ignore si la combustion d’hydrogène directement dans le moteur fait partie des plans. En revanche, cette option est explorée par le groupe Punch Torino, qui fait partie des partenaires de la coentreprise de Renault et Geely.

*Avec 17 usines de groupes motopropulseurs et de 5 centres de R&D répartis sur 3 continents, la future société sera un fournisseur mondial à part entière et aura une capacité totale de plus de 5 millions de transmissions et moteurs thermiques, hybrides et hybrides rechargeables par an

Vous voulez en savoir plus sur Renault ? Vous pouvez retrouver tous nos articles sur le groupe ici

PS: Vous souhaitez suivre l’actualité de l’hydrogène de manière plus régulière ? Vous pouvez vous inscrire à nos newsletters.
1) « Vos actualités hydrogène en direct » (pour recevoir tous nos articles dès leur publication).
2) « Votre newsletter hebdo » (envoyée tous les lundis en fin de matinée). 

Vous utilisez LinkedIn et vous souhaitez suivre l’actualité de l’hydrogène de manière plus régulière ? Alors notre newsletter hebdomadaire devrait vous intéresser. Vous pouvez vous y abonner ici

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Image de Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

Nos derniers articles