Daimler : une pile Toyota pour les bus, cellcentric pour les camions

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Daimler : une pile Toyota pour les bus, cellcentric pour les camions

Lors de l’événement Le Mans H2, un bus e-Citaro fuel cell de Mercedes était exposé. Un bus standard qui intègre une pile à combustible Toyota, alors que le même groupe Daimler produit pourtant des piles dans le cadre d’une filiale. Pourquoi ? On vous explique.

La collaboration en question avait été annoncée en 2022 (lire ici le communiqué). Dans le cadre de ce bus, la pile à combustible est utilisée en tant que prolongateur d’autonomie. C’est une pile d’une puissance de 60 kW, intégrée dans le toit du bus, aux côtés de la batterie et des réservoirs d’hydrogène.

Ce choix a été explicité lors d’une session animée justement part Daimler Truck. La volonté du constructeur était de disposer d’une technologie fiabilisée et pouvant fonctionner tous les jours. D’autre part, Daimler joue la carte de la récupération d’énergie avec des moteurs électriques dans les roues, réinjectant du courant dans les batteries. Le tout permet d’avoir une chaîne de propulsion efficiente, avec une autonomie de 400 km en ville (350 km pour un modèle articulé, comme celui dont va bénéficier la ville du Mans). Au passage, les experts de la branche bus ont expliqué que les autorités de transport avaient passé un cap au niveau de l’acceptation de la technologie hydrogène, les préoccupations étant davantage au niveau du coût de l’hydrogène que sur les questions de sécurité ou de fiabilité.

Ce type de collaboration illustre en tout cas la stratégie de Toyota qui est de pouvoir valoriser sa technologie auprès de concurrents (comme avec BMW dans l’automobile). Et au-delà de la fourniture, le japonais apporte aussi son assistance.

700 brevets pour cellcentric

Lors de son intervention, Matthieu Beyt, en charge des ventes chez Daimler buses France, a rappelé que le groupe (Daimler Truck) avait une approche multi-énergies et que l’hydrogène figurait parmi les solutions, en complément de l’électrique. On a appris au passage que le groupe avait mis à la route 50 bus à hydrogène dans le cadre de programmes européens, mais pas un en France. La ville du Mans sera l’une des premières à faire rouler l’e-Citaro fuel cell articulé.

Il a été précisé ensuite que cellcentric (coentreprise entre Daimler et Volvo) employait plus de 500 personnes et revendiquait 700 brevets. La société, qui exposait au salon IAA de Hanovre, a indiqué qu’elle avait développé une pile de 400 kg, développant 375 kW et plus compacte. Elle a été conçue pour prendre place dans le compartiment moteur des camions de transport longue distance (lire le communiqué). À ce propos, le Mercedes Gen H2 (qui a établi un record d’autonomie de 1 047 km) était aussi exposé à Hanovre.

En résumé, les choix de Daimler Truck dépendent donc de l’usage.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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