
Alors que la Formule 1 s’apprête à utiliser des e-fuels, dès 2026, Stefano Domenicali ne veut pas prendre trop d’avance sur les évolutions à long terme.
L’an prochain, un nouveau règlement s’applique en F1. Et la partie la plus visible sera l’utilisation de carburant durable, qui pourra être aussi adopté par des voitures de série. « Un carburant durable et des V8, je pense que c’est génial », estime le patron de la F1, Stefano Domenicali. Il l’a dit lors d’une interview au site The Race « Je suis heureux de voir qu’il y a un bon soutien à ce sujet. Cela ira de pair avec l’hybridation, ce qui est très important. Je reste persuadé que c’est la prochaine étape pour l’avenir ». Le coût de ces carburants sera plus élevé, ce qui a suscité des critiques de la part des écuries. Mais, la réglementation est en marche. Et elle a même déjà expérimentée en F2 et en F3, où les 52 monoplaces utilisent cette année les carburants qui seront de vigueur en F1, l’an prochain.
Dans le cadre d’un accord avec Aramco, qui a fourni gratuitement ces e-fuels, les deux championnats ont pu mesurer l’intérêt de la technologie. La FOM (Formula One Management) assure que les carburants durables n’ont abouti à aucune perte de performance de la part des monoplaces.
Des tests en F2 et F3
« Cela a été une expérience d’apprentissage extrêmement utile pour la FIA d’avoir le carburant d’Aramco utilisé en Formule 2 et Formule 3 avant que la F1 n’adopte de tels carburants à partir de 2026 », précise Nikolas Tombazis de la Fédération Internationale de l’Automobile. Et d’ajouter : « Aramco travaille très dur pour construire plus d’usines afin de s’assurer qu’ils peuvent produire du carburant durable à plus grande échelle. Pour l’instant, c’est un marché de niche mais l’objectif est d’en faire un marché de masse », selon des propos rapportés par Nextegen-auto.com.
Pour en revenir à la F1, Domenicali ne voit pas la technologie atteindre le championnat avant au minimum une décennie. Les moteurs à hydrogène sont en effet davantage en voie de développement en Endurance en WEC ou en Rallye-Raid avec l’Extreme H.
Par contre, l’Italien pense que l’hydrogène arrivera plus tard. « Je pense que la bonne chose à faire est d’adopter une approche holistique pour comprendre ce qui est pertinent en termes de technologie à appliquer aujourd’hui et à l’avenir. C’est ainsi qu’il faudrait aborder tous ces éléments ». Et pur lui, l’hydrogène pourrait être une possibilité, « mais pas dans les dix prochaines années. C’est trop loin. Il y a également des contraintes liées à la sécurité ».