Alors qu’Ursula von der Leyen s’apprête à rempiler pour un second mandat à la Commission Européenne, une vingtaine de fabricants d’électrolyseurs lui ont envoyé une lettre pour soutenir davantage la production en Europe.
Ce courrier est signé par des acteurs* aussi éminents que McPhy, John Cockerill, Thyssenkrupp Nucera ou Siemens Energy. Ils réclament après le Green Deal un véritable plan industriel pour produire en Europe. Et il y a urgence, car si les deux tiers des producteurs d’électrolyseurs se trouvent sur le vieux continent, ils font face aux ambitions dévorantes de la Chine, dont la part de marché est passée à 40 % (contre 10 % en 2023). Et un autre concurrent pointe son nez : l’Inde.
Il est donc demandé à la Commission Européenne de faire en sorte que les emplois restent en Europe. Et cela passe par plus de moyens. La lettre pointe le fait que le plus gros industriel chinois, soutenu par l’Etat, va investir l’équivalent de 4,6 milliards de dollars dans les 5 ans à venir, soit plus que les 3 milliards de budget de la Banque Européenne de l’Hydrogène.
Les industriels européens parlent d’une menace et écrivent que l’Europe risque de passer d’une dépendance (sur le gaz) à une autre, et en l’occurrence celle de la technologie chinoise. En janvier 2023, la plupart de ces acteurs avaient déjà envoyé une lettre à la même Ursula von der Leyen pour lui demander de soutenir une filière de l’hydrogène renouvelable en Europe.
*AEG, Agfa, Battolyser Systems, Bekaert, Genvia, Green Hydrogen Systems, Hydrogenica Corporation, H2B2 Electrolysis Technologies, Hystar, John Cockerill, McPhy, Nel, Rina, Stargate Hydrogen, Sunfire, Topsoe, Thyssenkrupp Nucera, Siemens Energy, Schaeffler, SES Hydrogen.
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