Classée parmi les start-ups maritimes les plus en vue, NepTech, la jeune pousse d’Aix-en-Provence commence à livrer des bateaux électriques et à hydrogène. Elle fera le point sur son actualité à Hyports 2024.
En février dernier, NepTech a été désignée lauréate dans la catégorie « Transport et décarbonation » de l’Index French Blue Tech 2024. Ce classement a été lancé par le Cluster Maritime Français. Il se trouve que plus de 1 200 jeunes pousses françaises s’illustrent par leurs actions en faveur de la protection des océans, la décarbonation des navires, la pêche et l’aquaculture durable ou encore le traitement des données numériques maritimes. L’index permet de donner de la visibilité à ces acteurs.
NepTech est plus précisément un bureau d’étude naval et un laboratoire d’innovations. Sa vocation est de concevoir des navires de transport de passagers fluviaux et maritimes à propulsion électrique (100% batteries – hybride PAC hydrogène + batterie) et hybride (diesel-électrique) pouvant transporter de 10 à 200 passagers. Précisons que ses fondateurs sont des anciens de SeaBubbles et qu’ils ont une approche globale sur la neutralité carbone.
On aurait pu voir ses navettes aux JO
Dans le domaine de l’hydrogène, on avait entendu parler de NepTech en 2021, quand elle a remporté avec EODev l’appel à innovations « Mobilités Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024 » dans la catégorie Nouvelles Mobilités & Mobilités Actives, section « Fluvial ». Le projet était de proposer des navettes à passagers équipées d’un système de propulsion hydrogène sur la Seine et à Marseille durant les JOP 2024. Mais, le projet n’était pas doté financièrement. D’autre part, l’absence de stations à quai à Paris et à Marseille a compliqué la situation.
Depuis, la start-up a lancé d’autres pistes. Elle s’est rapprochée par exemple de Hysilabs (aujourd’hui HSL Technologies) pour adapter à la navigation son mode de stockage de l’hydrogène sous forme liquide, l’Hydrosil.
Une actualité hydrogène en 2024
Plus récemment, NepTech et EDF ont lancé une thèse avec l’ENSAM sur les bateaux à hydrogène. Le projet vise à optimiser le dimensionnement et la gestion du couplage PAC/batterie pour accompagner la décarbonation de la filière maritime. En particulier, il doit permettre d’identifier l’optimum technico-économique pour dimensionner la chaine de propulsion électro-hydrogène de navettes maritimes et fluviales de 12 à 24 m.
Les deux premiers navires à hydrogène seront mis en service au mois de septembre dans une ville française en bord de mer (dont le nom sera bientôt communiqué). Il s’agit de navettes portuaires pour le transport public de passagers.