De l’hydrogène produit par la lumière et de la rouille

Si l’actualité est largement dominée par le coronavirus, cela n’empêche pas de parler des avancées scientifiques. Et justement, une équipe de l’université de Tokyo a découvert le moyen de produire 25 fois plus d’hydrogène avec un catalyseur faisant appel à de la rouille au lieu de dioxyde de titane. Pas mal du tout… En fait, les scientifiques nippons ont utilisé la lumière d’une lampe au mercure-xénon, une solution d’eau et de méthanol, ainsi qu’une forme de rouille appelée α-FeOOH. Un choix qui peut surprendre, car la plupart des oxydes de fer ne se transforment pas en hydrogène.

Le process testé a permis de produire de l’hydrogène de façon stable pendant 400 heures.

Les chercheurs ont constaté que l’hydrogène gazeux ainsi généré semble être empêché de se recoupler avec de l’oxygène, ce qui rend la séparation des éléments plus facile et réduit en même temps le risque d’explosion. Leur tâche est maintenant de comprendre pourquoi l’oxygène a un rôle si important dans cette réaction chimique. C’est une autre surprise, confesse le professeur Katsumata qui a conduit ces travaux. On n’est peut-être plus très loin de la découverte d’un moyen de production qui éviterait le recours à des métaux précieux.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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