Mon tour en MissionH24

Surprise ! A l’issue de l’inauguration de la station à hydrogène du Mans, l’équipe de GreenGT m’a proposé de faire un tour en MissionH24, le prototype de développement qui sert à préparer l’arrivée de la catégorie aux 24 h du Mans en 2024. Un privilège réservé en principe aux politiques ce jour-là. Le temps d’enfiler une combinaison, des gants et un casque (avec le système Hans qui se fixe sur les épaules), me voici sur la pitlane.

C’est un peu sportif de monter à bord d’une voiture de course où l’habitacle est très exigu. A ma droite, le pilote de développement Olivier Lombard. Il m’explique qu’il y a une procédure de départ. Il appuie sur une touche FCS (Fuel cell systerm) et lance la pile. Au bout de quelques secondes, on entend le bruit du compresseur. C’est comme si on venait de brancher un sèche-cheveux ou un aspirateur. Ensuite, il appuie sur PWT (powertrain). Et nous voilà partis.

Assez vite, la voiture prend de la vitesse. Avec une pile de 250 kW, une batterie et 4 moteurs électriques développant au total 550 kW (l’équivalent de 700 ch), on est dans un vrai bolide. En tant que passager, on subit les G sans pouvoir compenser. On est secoué à chaque virage et je ne peux me cramponner à rien. Pourtant, ça me dirait bien de prendre le volant. Tentant vainement de décrypter les indications sur les écrans (il n’y a pas de compteur avec aiguille, tout est numérique, même le rétro central), je préfère apprécier le sifflement de la machine. On a beau être dans une voiture de course zéro émission, il y a quand même un peu de bruit. Je retrouve le son à l’accélération d’une Tesla ou d’une Porsche Taycan, ou plutôt d’une Formule E.

Ca accélère fort. Et ça freine fort aussi (j’avoue avoir passé pas mal de temps à analyser les trajectoires et les points de corde du pilote). Vivement 2024. En attendant, je suis impatient de récupérer les photos et les images de GoPro.

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à propos de l'auteur

Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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