
Alors que la Commission a présenté un plan qui ne mentionne que les batteries, l’association des constructeurs européens appelle à plus de flexibilité et plaide pour une neutralité technologique.
« L’industrie automobile salue les efforts collectifs de la présidente de la Commission européenne », a fait savoir l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) après la présentation du plan, hier à Bruxelles. « L’allègement des pénalités proposé pour les objectifs de 2025 pour les voitures et les camionnettes est un premier pas dans la bonne direction, et un soutien accru aux véhicules autonomes et à la chaîne d’approvisionnement européenne en batteries est également un signe positif ».
Toutefois, ce n’est sans doute pas ce qu’attendait cette industrie.
Une flexibilité avec toutes les technologies
Si l’on se réfère à son dernier communiqué en date, l’association avait des demandes précises. Elle plaide notamment pour « une approche plus pragmatique de la décarbonation fondée sur le principe de neutralité technologique ». Et justement, elle estime que « les défis uniques de l’industrie du camion et du bus doivent encore être reconnus à leur juste valeur ».
Pour Matthias Zink, président de l’aCEA, « une question cruciale reste sans réponse : comment pouvons-nous établir un cadre réglementaire ouvert sur la technologie qui permette des solutions telles que les PHEV et les prolongateurs d’autonomie au-delà de 2035 ? ». Constructeurs et équipementiers sont d’accord sur un point : « il faut maintenir l’ouverture technologique ». Et d’argumenter : « face à la concurrence mondiale et à la dépendance à l’égard de la technologie des batteries contrôlée par d’autres régions, le maintien de la flexibilité de toutes les technologies, y compris les PHEV, les prolongateurs d’autonomie, l’hydrogène et d’autres solutions neutres pour le climat, est crucial pour la résilience et l’autonomie stratégique de l’Europe »;