
En marge des 24 H du Mans, Blue Spirit Aero a dévoilé en avant-première son Dragonfly. Un avion qui s’inscrit dans l’écosystème local de l’hydrogène et qui bénéficie d’un fort soutien politique.
Hier, les petits plats avaient été mis dans les grands. Avec la H24 EVO, une Léon Bollée de 1912 et une réplique de l’avion Flyer des frères Wright, c’est une affiche exceptionnelle qui avait été déployée. La cérémonie a été particulièrement réussie avec un avion qui a parfaitement fonctionné et une météo idéale. « C’est avec une immense fierté et une grande émotion que nous avons révélé notre prototype fonctionnel du Dragonfly au public », commente Olivier Savin, le fondateur de Blue Spirit Aero. Et d’ajouter : « Cet avion est le premier point d’aboutissement d’une vision, d’une passion et d’une vraie détermination mais aussi et surtout le résultat d’un travail collectif. Il préfigure la suite de notre développement, avec la phase d’essais en vol et la certification ».
Très impliqué dans le dossier hydrogène, Stéphane Le Foll, Président de la métropole du Mans, était évidemment à ce rendez-vous. « C’est au Mans, lors du symposium LMH2 que s’est enclenchée cette dynamique fondée sur la confiance et la convergence des objectifs, cet événement a été bien plus qu’un simple rendez-vous institutionnel : il a agi comme un catalyseur, un creuset d’opportunités où se sont rencontrés investisseurs locaux, les collectivités et les partenaires stratégiques », a-t-il rappelé.
Une nouvelle aviation
L’ACO a également joué un rôle. « Nos pistes voisines de celles de l’aéroport auront désormais l’hydrogène en commun », souligne Pierre Fillon, son Président. « L’ACO a misé sur ce vecteur d’énergie pour décarboner la compétition automobile, notamment les 24 Heures du Mans et le Championnat du Monde d’Endurance de la FIA, et BSA entend proposer avec le Dragonfly, une aviation zéro émission de CO2. Nos deux laboratoires de recherche veulent contribuer à la transition énergétique ».
Du côté de l’exploitant, on insiste sur le caractère historique. « Voir le Dragonfly prendre son envol depuis l’aéroport du Mans, c’est assister au point de départ d’une nouvelle aviation. Une aviation propre, concrète, qui prend racine dans nos territoires », se félicite Martin Meyrier, Président du réseau EDEIS.