Universal Hydrogen : la branche française cherche à rebondir
Dans un entretien à l’Usine Nouvelle, le patron de la filiale Europe, Pierre Farjounel, revient sur la faillite de l’entreprise. Il explique comment le savoir-faire acquis pourrait être valorisé, y compris dans d’autres domaines.
« Je ressens un mélange de tristesse et de frustration », déclare Pierre Farjounel, directeur général des opérations européennes. Cet ancien d’Airbus a mal vécu la faillite. Avant d’évoquer la suite, il donne d’abord des éléments de contexte : « Notre principal investisseur, basé au Moyen-Orient, a repoussé sine die sa contribution à une nouvelle levée de fonds de 75 millions de dollars, étant lui-même en restructuration », précise-t-il. « Cela a tout compliqué vis-à-vis des autres investisseurs ». Depuis son lancement, l’entreprise américaine était parvenue à lever 120 millions de dollars. Mais le chemin était encore long pour atteindre les 500 millions de dollars nécessaires pour aller jusqu’au bout de la certification d’un appareil, peut-on lire dans l’Usine Nouvelle.
Nos confrères indiquent également que « la possibilité d’un partenariat qui a un temps tenu la corde, avec la compagnie aérienne américaine Silver Airways, n’a finalement pas abouti. La société basée en Floride était elle aussi en difficulté financière ». Pierre Farjounel reconnaît que la société « a eu tort de se concentrer sur le marché asiatique au détriment de l’Europe et des Etats-Unis, des régions où se trouve le plus gros potentiel de production de l’hydrogène ».
Pour autant, l’espoir demeure. Depuis Toulouse, où se trouvent 38 salariés, la branche Europe d’Universal Hydrogen pense que sa solution de capsules d’hydrogène fait du sens. « Nous avons acquis beaucoup de compétences techniques sur l’hydrogène et nous pourrions les mettre à profit dans d’autres secteurs, tels que le transport routier et le maritime », estime Pierre Farjounel.
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