L’Uruguay, engagé dans une deuxième transition énergétique, mise sur l’hydrogène vert pour répondre aux exigences du changement climatique. Conformément aux recommandations du GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat), le pays vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.
Ayant déjà accompli la première étape de sa transformation énergétique avec une matrice électrique composée à 97% d’énergies renouvelables entre 2017 et 2020, l’Uruguay se lance maintenant dans une deuxième phase ambitieuse. Celle-ci implique le développement d’une économie de l’hydrogène et la poursuite de la décarbonation de secteurs clés.
Hydrogène vert : les atouts de l’Uruguay
Les atouts de l’Uruguay pour devenir un producteur majeur d’hydrogène vert sont multiples. Grâce à l’abondance de ressources éoliennes et solaires, le pays pourrait atteindre des coûts compétitifs de production d’hydrogène à grande échelle d’ici 2030 (entre 1,2 et 1,4 dollars/kg). De plus, le pays bénéficie d’infrastructures existantes, d’un mix électrique largement renouvelable, d’une haute disponibilité d’accès à l’eau et au CO2 (produit à partir de biomasse durable) qui facilitent la production de carburants synthétiques à des coûts compétitifs.
Cette stratégie pourrait générer des revenus annuels de l’ordre de 2,1 milliards de dollars d’ici 2040 pour l’Uruguay, provenant notamment de l’exportation de carburants synthétiques et d’hydrogène. Le développement d’une industrie de l’hydrogène permettrait la création de plus de 35 000 emplois directs et qualifiés dans divers secteurs. Cette nouvelle industrie renforcerait ainsi l’indépendance énergétique du pays tout en réduisant sa vulnérabilité aux fluctuations du cours du pétrole. Un pas significatif vers le développement industriel, économique et social de l’Uruguay, comme le souligne le rapport du Ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines de l’Uruguay.
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