Retrofit hydrogène : e-Neo jette l’éponge
Dans un post sur LinkedIn, le fondateur de la société vendéenne explique qu’il doit arrêter son activité en raison d’un problème de financement. Une situation qu’il juge absurde, au regard des enjeux climatiques et de l’intérêt affiché pour l’hydrogène.
Il y a quelques mois, tout semblait aller pour le mieux. E-neo annonçait le transfert de ses activités dans l’ancienne usine Michelin de La Roche-sur-Yon. Et à Hyvolution, la société présentait un kit H2 monté à bord d’un camion Renault Trucks. En quelques années, l’ancien garagiste s’était fait un nom en convertissant d’anciens camions Diesel à l’hydrogène et en transformant même un tracteur. Son entreprise était l’un des membres de la coalition Retrofit H2, qui cible le marché des camions.
Mais, la situation s’est dégradée. Aujourd’hui, le site de la société affiche indisponible. Et sur son compte LinkedIn, dans un post assez poignant, Jérémy Cantin annonce la fin de l’aventure. « Notre objectif était d’industrialiser, de créer des emplois, de permettre de lancer la filière hydrogène tout en décarbonant concrètement la mobilité grâce au principe de l’économie circulaire », écrit-il. Mais, la société a dû faire face au problème des homologations, qui ont « tiraillé la trésorerie », à celui des « fournitures de composants clés pour nos véhicules ont vu leurs coûts et leurs délais s’allonger au fil des incertitudes géopolitiques ou politiques ».
Mais, le principal écueil est venu d’un problème de financement. « Il est où le plan hydrogène de 9 milliards ? à la télé, c’est sûr, mais pas une miette chez e-Néo. Pas plus qu’aucune aide d’aucun organisme officiel », écrit de façon amère le fondateur d’e-Néo. « Trop petit, trop vieux ou trop gros. Trop morts désormais », résume-t-il.
Jérémy Cantin « remercie du fond du cœur ces décideurs qui ont pris le risque de travailler avec e-Néo et voient leurs projets stoppés ». Mais, il les encourage malgré tout à continuer à y croire.