Cette levée de fonds constitue une étape cruciale pour soutenir la stratégie de John Cockerill Hydrogen. Sa feuille de route prévoit le déploiement de gigafactories à des endroits stratégiques et une nouvelle génération d’électrolyseurs alcalins.
Ce n’est pas une surprise, car la presse belge avait déjà fait état d’une possible levée de fonds. Les capitaux ont été levés auprès de SLB (une société technologique active à l’échelle mondiale dans le domaine de l’énergie) ; de la SFPIM et de Wallonie Entreprendre (WE), deux grandes institutions d’investissement public belges ; et de Family Offices internationaux à l’expertise industrielle. Ces engagements vont permettre une augmentation de capital au sein de la filiale John Cockerill Hydrogen d’un montant de 230 millions d’euros. L’opération devrait être achevée d’ici fin juin.
L’investissement majoritaire de SLB permettra d’instaurer un partenariat stratégique avec John Cockerill dans le but d’accélérer le développement et la fabrication de la prochaine génération d’électrolyseurs alcalins pressurisés dans le monde entier. « En associant notre expertise dans la technologie des électrolyseurs à la portée mondiale de SLB et à son savoir-faire en matière de fabrication et de service, nous assurons une adoption plus rapide de nos solutions pour la production d’hydrogène vert à grande échelle », commente François Michel, le CEO de John Cockerill.
Un déploiement ciblé de gigafactories en vue
A l’instar de Rely, la co-entreprise entre John Cockerill et Technip Energies annoncée en novembre 2023, le but stratégique de ces partenariats est de renforcer le leadership technologique de John Cockerill dans l’électrolyse alcaline pressurisée. À ce jour, l’entreprise a livré 1300 électrolyseurs dans le monde et dispose d’un éventail d’offres comprenant des stacks de 5 MW et un système complet d’électrolyseur alcalin pressurisé de 30 MW.
Le groupe belge, qui conserve la majorité du capital de sa filiale hydrogène, prévoit d’étendre son empreinte mondiale par le biais d’une stratégie multi locale. Il va établir des centres de production d’électrolyseurs et de services aux États-Unis, en Inde, et aux Émirats Arabes Unis. Des investissements similaires avec des partenaires d’envergure sont à l’étude au Maroc et au Vietnam.