Dans un article publié dans le Financial Times, on apprend que le constructeur coréen a pour ambition de vendre à d’autres constructeurs sa technologie. Plutôt que de proposer une licence, ou d’ouvrir ses brevets*, Hyundai préfère livrer tout un système avec la pile à combustible. Le groupe a acquis une certaine expertise et a prévu d’investir près de 7 milliards de dollars dans les 10 ans à venir.
Hyundai a déjà un partenariat avec Audi, qu’il fournira avec sa technologie quand cette marque sortira en 2021 un premier modèle. Le géant coréen aimerait trouver d’autres clients, afin de rentabiliser ses investissements. Toutefois, d’autres constructeurs ont déjà fait le même effort, comme Toyota et Honda. De plus, la concurrence sera plus exacerbée avec des acteurs comme Bosch, Faurecia-Michelin et Plastic Omnium.
L’industrie automobile, qui doit électrifier rapidement ses gammes en raison des objectifs contraignants de CO2, semble se diriger plutôt vers la batterie. Mais, certaines marques veulent avoir également de l’hydrogène pour les utilitaires. Le fait est que Hyundai fait un pari risqué : celui de proposer un système clé en main. Cela peut marcher car les constructeurs doivent arbitrer leurs dépenses en R&D. Mais, d’un autre côté, l’hydrogène ne se développera que si l’infrastructure est mise en place et si tout un écosystème s’organise aussi.
Autrement dit, la stratégie de Hyundai dépend de beaucoup de facteurs extérieurs.
*Un choix fait par Toyota, qui a ouvert ses brevets autour de l’hydrogène en 2015 et plus récemment dans l’hybride.
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