Devant 126 millions de téléspectateurs, le prototype LMP2HG a pris la piste samedi après-midi, juste avant le départ des 24 h du Mans. Un moment très fort sur lequel revient le pilote de développement de MissionH24 au Mans, Olivier Lombard, pour le site Internet de l’ACO. « J’ai déjà pris dans ma carrière de pilote trois fois le départ des 24 Heures du Mans en course, mais ce départ-là avait une saveur particulière : je partais en pole-position virtuelle, la pole-position de l’hydrogène ! », déclare-t-il en préambule. Et de continuer : « Quand on s’élance après avoir longuement stationné en haut de la ligne de départ comme nous l’avons fait ce samedi après-midi, tout est froid, à commencer par les pneus qui n’atteignent leur niveau optimal d’adhérence qu’au tiers du tracé de 13,626 km ».
Le ressenti d’Olivier Lombard
Au niveau des sensations ? « Ce tour était très singulier puisque je me suis élancé seul, sans autres sons que ceux du groupe motopropulseur électrique-hydrogène et des bruits aérodynamiques provoqués par le passage de l’air sur la carrosserie –ce que l’on n’entend jamais avec une voiture à moteur « normal » et qui, au Mans, en particulier dans les Hunaudières, prend une nouvelle dimension », poursuit le pilote.
« MissionH24 a eu, le temps d’un tour, pendant un peu plus de 3 minutes, le privilège de disposer en exclusivité du plus mythique circuit du monde ! Personne devant, personne dans les rétroviseurs. Un plaisir égoïste, mais avant tout une séance de travail. Chaque kilomètre sur la piste du Mans est, pour l’équipe de développement d’un prototype technologiquement si novateur que la LMPH2G, l’occasion de collecter de l’information à tous niveaux : châssis, aérodynamique, et bien sûr groupe motopropulseur électrique–hydrogène. Les deux tours réalisés lors de la Journée Test nous avaient déjà apportés de premiers enseignements sur les contraintes de cette piste si particulière en matière de gestion de la puissance, de la récupération d’énergie, des phénomènes vibratoires, de la qualité du refroidissement… je ne suis pas parti pour un tour le coude à la portière, mais avec une liste de paramètres à surveiller, à travailler. Quand je suis au volant, je dois optimiser chaque tour de roue et engranger de l’info sur l’auto, servir le programme de développement décidé par l’équipe technique », indique Olivier Lombard.
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