Le Directeur Général d’OPmobility appelle à décarboner avec plusieurs technologies dont l’hydrogène

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Le Directeur Général d’OPmobility appelle à décarboner avec plusieurs technologies dont l’hydrogène

Alors que s’ouvre le Mondial de l’Auto ce lundi, et que le marché de l’électrique patine en Europe et en France, Laurent Favre appelle l’Europe à abandonner l’objectif de 2035. Pour lui, il ne faut pas se limiter au 100 électrique et décarboner la mobilité avec plusieurs technologies.

C’est une prise de position courageuse de la part du Directeur Général d’OPmobility. Il a pris la parole dans un article du Figaro qu’il a partagé ensuite sur son compte LinkedIn. Dans cet entretien, Laurent Favre a dit tout haut ce que beaucoup d’industriels pensent tout bas : à savoir que l’Europe décroche, et que le 100 % électrique n’est pas la seule solution. Ainsi, ce dirigeant estime qu’il faut autoriser en parallèle la vente d’hybrides rechargeables (avec des émissions entre 70 et 90 g de CO2) et qu’il faut aussi développer des alternatives comme les carburants synthétiques (e-fuels) et la combustion d’hydrogène.

La technologie hydrogène est mûre

Plus loin dans l’interview, Laurent Favre affirme que l’hydrogène aura un rôle à jouer dans les transports. « C’est une des solutions pour les camions alors que la réglementation européenne leur impose de sortir du Diesel en 2030 », dit-il. Le Directeur Général souligne au passage qu’OPmobility investit « très fort » dans l’hydrogène, avec son usine de Compiègne, et que la technologie est « mûre ». Le groupe livre à ce jour Stellantis, Renault et Hyundai. Par contre, Laurent Favre s’inquiète du retard pris par l’Europe en matière de production d’hydrogène et d’infrastructures de distribution.

Le Directeur Général d’OPmobility estime que les pouvoirs publics « doivent soutenir » cet effort. Par ailleurs, il estime qu’il « devrait y avoir une station hydrogène tous les 200 km sur les grands axes routiers, on n’y est pas ». Par contre, il constate « qu’au Japon, en Corée, en Chine, l’infrastructure dédiée progresse plus vite ». M. Favre fait remarquer que « l’Europe a des champions qui maîtrisent cette technologie » (Bosch, Symbio, Stellantis, Renault, Daimler Truck…) et qu’il est possible d’être prêt en 2030 et 2035.

Emmanuel Macron, qui sera sur le Mondial de l’Auto, ce lundi, va-t-il entendre ce message ?

Vous voulez en savoir plus sur OPmobility et son intention de décarboner à l’aide de l’hydrogène ? Vous pouvez retrouver tous nos articles sur l’acteur ici.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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