Hopium : une Deep Tech française et un futur un acteur de référence pour la mobilité lourde
L’entreprise française a organisé un nouveau webinaire. L’occasion de faire le point sur les activités et de glisser quelques annonces.
Pendant plus d’une heure, le PDG de Hopium, Stéphane Rabatel, a dressé la trajectoire vers 2025 et au-delà. Il a indiqué au passage que Hopium vient de faire son entrée dans le classement BPIFrance et France Industrie des « Startups deeptech françaises actrices de la Décarbonation et de la Réindustrialisation » dans la catégorie « Nouveaux produits/Nouvelle mobilité ». L’information figurait bien dans le dernier communiqué, mais était passée un peu inaperçue.
Malgré des questions insistantes, Stéphane Rabatel a réaffirmé que Hopium tournait la page de l’automobile et que ce secteur ne deviendra pas un marché de masse, à court et moyen terme, en raison du choix fait par l’industrie de la batterie. La Machina a bien été utilisée pour les tests routiers, mais pour un roulage répondant en fait aux usages dans le… camion.
Le choix résolu de la mobilité lourde
L’entreprise se tourne clairement vers la mobilité lourde. Elle cible le camion, où la pile peut adresser un marché de masse, mais aussi le bus, le maritime (pour les bateaux de moins de 30 m) et l’aviation légère. « Notre principal concurrent c’est le Diesel », martèle le dirigeant qui entend bien devenir l’acteur de référence de la décarbonation de la mobilité lourde à l’horizon 2028-2030.
À ce stade, le carnet de commandes est ouvert pour les piles de 100 et 200 kW. Une première application est déjà annoncée dans le maritime avec K-Tech en 2025 pour un navire d’assistance de l’America’s Cup. Hopium est en discussions avec plusieurs clients potentiels. L’entreprise met en avant ses atouts dont la compacité, la légèreté (des progrès ont encore été faits dans ce domaine) et le prix. Hopium a conçu ses produits de façon modulaire afin de répondre aux principaux besoins, et en plaçant le curseur (durabilité, performances) de façon à rendre la technologie compétitive.
Des actionnaires non européens en approche
À travers ses derniers événements (le forum Hydrogen Business for Climate de Montbéliard et le salon Hydrogen Technology Expo Europe de Hambourg), l’entreprise a fait l’objet de nombreuses sollicitations. Elle a reçu par ailleurs plusieurs offres d’actionnariat durable, émanant de sociétés non européennes. Stéphane Rabatel espère qu’il en aura d’autres, provenant d’Europe et si possible de France. Il a souligné au passage que Hopium était une Deeptech française. En raison d’une fenêtre qui se referme en janvier, avec la procédure de redressement judiciaire, le PDG pourrait être amené à se tourner vers des investisseurs provenant de pays lointains, faute d’alternatives.
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