La coentreprise de Renault et Plug annonce par un communiqué entrer dans une procédure de redressement judiciaire, ouverte le 10 décembre par le Tribunal de Commerce de Versailles.

En difficulté, en raison de l’évolution trop lente des écosystèmes de mobilité hydrogène en Europe et de coûts de développement très importants, Hyvia a un genou à terre. Mais, tout est possible. Pendant la période d’observation de cette procédure, des possibilités de reprise ou d’adossement à de nouveaux investisseurs pourront être envisagées.

En trois ans, l’entreprise a fait la preuve de son savoir-faire. Elle a homologué deux versions de fourgons hydrogène, en avril 2023 et juin 2024, et a initié le développement d’une nouvelle version présentée cette année à l’IAA de Hanovre (où le Master a reçu le prix Van of the Year, dont la version hydrogène) et au Mondial de Paris. Hyvia a aussi une expertise industrielle avec depuis 2022 une usine d’assemblage et de test de piles à combustible à Flins, en France, et un électrolyseur de 1 MW.

Par ailleurs, l’entreprise peut également mettre en avant une expertise commerciale : elle a initié des écosystèmes de mobilité H2 avec de nombreux partenaires et clients pilotes, tout en développant avec Atawey une station de recharge H2. Elle a aussi mis en place des solution après-vente depuis début 2023.

Tout cela pour dire que, comme pour Hopium, il ne faut pas enterrer les entreprises qui traversent une mauvaise passe. Le redressement judiciaire ne signifie pas forcément la fin.

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