La Chine vise 2060 pour un réseau national de transport d’hydrogène

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La Chine vise 2060 pour un réseau national de transport d’hydrogène

Alors qu’un pipeline de plus de 1 000 km va entrer en construction bientôt, pour une mise en service en 2026, le pays soutient plusieurs projets. Un réseau de transport va voir le jour à l’échelon national.

Dans un article, China Daily fait le point sur les principaux projets. Il est rappelé par exemple que l’an dernier, Sinopec a lancé un projet visant à acheminer l’hydrogène de la Mongolie intérieure à Pékin par le biais d’un pipeline d’hydrogène de 400 kilomètres. Il s’agit de la première chaîne transrégionale longue distance du pays. Cette infrastructure sera en mesure de transporter environ 100 000 tonnes d’hydrogène par an, et 500 000 tonnes à terme. Mais déjà, un autre projet plus ambitieux s’annonce.

Tangshan Haitai New Energy Technology* va lancer prochainement un ouvrage long de plus de 1 000 km. Il s’agit d’une canalisation qui prend sa source à l’usine de production d’hydrogène de Kangbao à Zhangjiakou, et se termine dans le district de Caofeidian dans la ville de Tangshan. Le pipeline va relier plus de 20 villes et aura une capacité de 1,55 million de tonnes d’hydrogène par an.

Un réseau facilité par l’évolution de la réglementation

« L’introduction de la première loi chinoise sur l’énergie, qui doit entrer pleinement en vigueur le 1er janvier 2025 et renforcer le cadre juridique dans le secteur de l’énergie, marque un tournant pour l’industrie de l’hydrogène », analyse Du Xiangwan, de l’Académie chinoise d’ingénierie. Et d’ajouter : « La loi sur l’énergie a retiré l’hydrogène du cadre réglementaire des produits chimiques dangereux, s’attaquant ainsi à un goulot d’étranglement de longue date ».

La consommation d’hydrogène en Chine devrait atteindre près de 86 millions de tonnes d’ici 2060. C’est la raison pour laquelle un solide réseau de transport est en cours de développement. À cet horizon, l’Empire du Milieu vise à mettre en place un système capable de transporter 30 millions de tonnes d’hydrogène par an, soit environ un tiers de la production prévue du pays.

*une filiale de la société solaire chinoise Haitai Solar

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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