Pour sa prochaine édition, du 28 au 30 janvier, le salon Hyvolution entend mettre l’accent sur le contenu et valoriser les acteurs de la filière dans un contexte de compétition mondiale.
Si l’Europe et la France semblent à l’arrêt dans le domaine de l’hydrogène, il a été rappelé ce matin que pas moins de 91 pays ont adopté une stratégie dans le monde. Autant dire qu’il ne faut pas s’endormir. La vocation du salon Hyvolution est justement de renforcer cet aspect international avec 9 pavillons et 14 associations de l’hydrogène. Le second pilier concerne le contenu avec des conférences destinées à apporter des réponses concrètes aux défis du moment (reconnaissance des schémas de certification, la compétitivité d’une industrie hydrogène durable, les transports lourds et le financement), ainsi que des ateliers. Enfin, le troisième pilier concerne le volet réseau, avec la plateforme Hyvolution Hub qui réunit 31 000 professionnels.
L’attente de la révision de la stratégie nationale
« Tout comme le salon du Bourget pour l’aéronautique et Viva Tech pour la technologie, Hyvolution entend être la référence dans le domaine de l’hydrogène », a indiqué Raphaël Goerens, le nouveau patron du salon. Pour sa part, Philippe Boucly, le Président de France Hydrogène, a rappelé l’impact économique de la filière (la fameuse étude de BDO). Mais, il a surtout appelé de ses voeux la publication de la révision de la stratégie nationale de l’hydrogène, qui se fait attendre. Il a pointé au passage les écarts en matière d’ambitions, avec 600 km de canalisations en France d’ici la fin de la décennie, contre 9 000 km en Allemagne au même horizon.
Un nouvel index proposé par EY et Hyvolution
À l’occasion de cette conférence de présentation, EY est venu présenter un index de maturité de la filière hydrogène. Alexis Gazzo, en charge du développement durable, a indiqué qu’on était dans le dur et à une période charnière, après des années d’euphorie. Ainsi, l’Europe n’est qu’à 3 % des objectifs qu’elle s’était fixés. Une Europe qui risque de décrocher, s’inquiète Philippe Boucly de France Hydrogène.
Ce que l’on peut retenir de l’index, c’est que 60 % seulement des objectifs de l’Europe sont couverts par les associations nationales (ce qui interroge en matière de coordination). Autre problème soulevé : la durée varie de 12 à 24 mois pour recevoir les fonds européens. Un reflet de la complexité des mécanismes de financement. Vous en voulez encore ? Il faudrait augmenter de 150 % les capacités entre 2025 et 2030 pour installer des électrolyseurs. Mais surtout, 98% des projets (142 GW en cumulé) n’en sont qu’au stade de l’étude de faisabilité. « Cela ne veut pas dire qu’ils ne se feront pas, mais qu’ils seront décalés dans le temps », a souligné Alexis Gazzo.
L’étude sera présentée le 29 janvier sur Hyvolution.
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