Le 7 novembre dernier, les promoteurs de ce projet transfrontalier avaient lancé un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI). Un appel qui visait à identifier les besoins des client potentiels le long de ce corridor, du Portugal à l’Allemagne.
Il s’avère que près de 170 entreprises ont répondu et plus de 500 projets ont été déclarés : des chiffres qui démontrent un fort intérêt pour ce type d’infrastructure.
Sans surprise, la péninsule ibérique confirme son fort potentiel d’exportation à partir de 2030 (0,4 Mt/an pour le Portugal et 1,22 Mt/an pour l’Espagne). Elle sera en mesure d’atteindre la pleine capacité du tronçon BarMar (entre Barcelone et Marseille) à partir de 2032. En Espagne, ces résultats sont conformes au potentiel révélé dans le test de marché 2023 déjà réalisé par Enagás. le volume attendu en 2035 est de 4,6 Mt de production totale, dont 2,6 Mt destinés à la consommation domestique. Cet appel au marché révèle également l’intérêt des pays d’Afrique du Nord pour le transit de leur production d’hydrogène vers l’Europe à partir de 2040 notamment.
Des volumes importants aussi en France et en Allemagne
En France, l’AMI laisse aussi entrevoir des volumes importants. La consommation pourrait atteindre près de 0,9 Mt/an d’ici 2050, principalement portée par l’industrie chimique et la production d’e-carburants pour le secteur de la mobilité. Là encore, les chiffres de consommation et de production reflètent les données collectées le long du corridor H2med. Ce qui suggère que le potentiel total en France pourrait être encore plus élevé.
Enfin, concernant l’Allemagne, les projets de consommation dans l’Ouest du pays absorberont la moitié de la capacité de H2med d’ici à 2035. La demande devrait atteindre entre 17 et 21 Mt/an d’ici 2040 selon le Ministère Allemand de l’Economie et du Climat. Les chiffres collectés par OGE ne reflètent qu’une partie de la consommation allemande globale.
Autant dire que ce projet H2med correspond réellement à une demande.
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