Projet Hy’Touraine : Loches se désengage « faute d’usages »

Alstom dévoile train l'hydrogène / Projet Hy'Touraine : Loches se désengage "faute d'usages"
Projet Hy’Touraine : Loches se désengage « faute d’usages »

Lors du dernier conseil communautaire, Loches Sud Touraine a décidé de se désengager de la société d’économie mixte Hy’Touraine. La communauté de communes n’y trouve plus son intérêt.

L’information est révélée par un article de la Nouvelle République. Ainsi, la décision a été actée lors du conseil du 27 février. Loches Sud Touraine avait décidé il y a 28 mois de rejoindre Hy’Touraine, aux côtés de Touraine Vallée de l’Indre (chef de file du projet), de Tours Métropole Val de Loire du SIEL 37 et de l’entreprise STMicroelectronics,

On se souvient que Loches avait accueilli pendant quelques jours le premier train à hydrogène d’Alstom (celui qui roule en Allemagne) sur la ligne qui mène à Tours. La collectivité espérait en faire rouler un à terme sur cette ligne, même si la région Centre Val de Loire n’a pas fait de commande au fabricant (contrairement aux régions AURA, BFC, Grand Est et Occitanie). Il s’avère, selon l’article, que le ferroviaire n’est pas au centre de la stratégie.

Le projet Hy’Touraine est en effet plus centré sur Tours et Sorigny avec des stations et la volonté de faire rouler des bennes à ordures ménagères. « On se quitte bons copains », déclare Gérard Hénault, le Président de Loches Sud Touraine. Hydrogen Today a recueilli la réaction d’Alain Esnault, Vice-Président de Touraine Vallée de l’Indre et artisan de ce projet. Il se dit « triste, car il y a des projets qui méritent d’être portés jusqu’au bout ». Cet inlassable défenseur de l’hydrogène dénonce aussi au passage « l’attentisme et les hésitations de la métropole de Tours qui n’a pas encore acheté les BOM sur lesquelles elle s’était engagée ».

En conséquence, TVI a du mettre sur pause son projet de station de production d’hydrogène, faute d’usages suffisants. Pour autant, il n’est pas question pour la communauté de communes d’abandonner. « STMicroélectronics est toujours intéressé par de la production d’hydrogène », fait valoir Alain Esnault. De plus, « les élus de TVI ont encore réaffirmé à l’unanimité leur soutien au projet hydrogène », souligne-t-il. Au passage, il se félicite de voir que la station de distribution de Sorigny est homologuée pour faire des pleins. Et il met en avant le soutien de ses partenaires Lhyfe et Terega.

Fustigeant enfin l’immobilisme créé par la dissolution de l’Assemblée, et le flou autour de la stratégie hydrogène de l’Etat, Alain Esnault estime que c »est « un travail de longue haleine ». Et il n’est pas du genre à baisser les bras… même s’il n’est pas encore arrivé à Loches (expression tourangelle).

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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