Stratégie hydrogène : une mise à jour qui se recentre sur les usages les plus pertinents

Stratégie hydrogène : une mise à jour qui fait l'impasse sur la mobilité routière
Stratégie hydrogène : une mise à jour qui fait l’impasse sur la mobilité routière

Très attendue, la révision de la stratégie nationale a enfin été publiée ce matin. Elle réorganise les priorités, en se concentrant sur l’industrie et les mobilités lourdes et intensives (en particulier pour l’aviation et le maritime).

Le gouvernement soutient toujours l’hydrogène, mais il prend acte des évolutions du marché et des retards dans de nombreux projets. En conséquence, les objectifs d’installation d’électrolyse sur le territoire sont décalés dans le temps. On parle désormais de 4,5 GW pour 2030 (au lieu de 6 GW) et un nouvel objectif de 8 GW installés en 2035.

En matière de mobilité, l’Etat penche plutôt pour la batterie pour la mobilité lourde. L’hydrogène est donc clairement écarté, en particulier dans l’automobile. Toutefois, il y aura un nouvel appel à projets pour le déploiement des véhicules utilitaires hydrogène. Il prévoit un soutien à l’achat de véhicules utilitaires légers en 2025, afin de favoriser le développement technologique de piles à combustible et des réservoirs. C’est le genre de soutien qui aurait été nécessaire à Hyvia, la coentreprise de Renault et Plug.

Dans certains cas d’usage spécifiques nécessitant une longue autonomie sur la journée, une forte disponibilité, un temps de recharge rapide, ainsi qu’un maintien de la charge utile, l’hydrogène, « bien que plus coûteux à date, pourrait devenir pertinent » peut-on lire dans le document. Il est fait mention de certains véhicules lourds, les véhicules à besoin d’énergie embarquée (ex. frigorifique), les engins de chantier, les engins agricoles ou tout-terrains.

Toujours en matière de mobilité, l’ambition de la France est de faire émerger d’ici 2030 des premières productions industrielles de carburants de synthèse pour l’aérien et le maritime.

On note également le déploiement en France d’infrastructures de transport de l’hydrogène bas-carbone au sein des hubs hydrogène. Il est précisé que le développement d’un réseau « intra-hubs » est prioritaire pour connecter les producteurs et consommateurs, notamment pour les hubs de Fos-sur-Mer, Havre-Estuaire de la Seine, de la Vallée de la chimie, et pour leur connexion aux capacités de stockage.

L’Etat rappelle qu’en 5 ans, il a soutenu plus de 150 projets concernant l’hydrogène, notamment avec France 2030, qui permettront le développement, d’ici 2030, de 8000 emplois directs.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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