
Le ministre de l’industrie, qui était dans la région de Belfort-Montbéliard pour annoncer la présentation de la nouvelle stratégie, a publié un lien sur sa page LinkedIn afin de revivre ces échanges.
C’est avec un fond vert derrière lui que le ministre, avec le CEO de Gen-Hy Sébastien Le Pollès, à ses côtés, a pris la parole. Un discours de 25 mn. Il a d’abord évoqué une belle aventure collective en citant ses collègues Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche, et Philippe Tabarot, ministre chargé des Transports. Il a ensuite souligné qu’il y avait eu une concertation avec les acteurs de la filière.
La nouvelle feuille de route prend acte d’éléments structurants. Et s’il fallait la définir en trois mots, ce serait : fierté, détermination et pragmatisme. L’Etat réaffirme donc son soutien à la filière, en rappelant que 150 projets ont été soutenus, dont 20 dans le cade des PIIEC. Des usines sont prévues d’ici 2030, notamment à Fos sur mer, dans la vallée de la chimie, ainsi qu’au Havre.
Des ambitions qui restent fortes
Le ministre a souligné que la chaîne de valeur se structure et prépare un avenir industriel avec des usines d’électrolyseurs, de réservoirs et de piles à combustible. Il a utilisé les termes Intégration et souveraineté, en soulignant que la France était le seul pays à proposer 4 technologies électrolyseurs, et qu’il fallait conserver cet avantage.
La France fait donc preuve de détermination, avec la volonté d’accélérer les projets. Le choix a été de recentrer les efforts sur usages les plus pertinents. L’objectif global a été ramené à 4,5 GW d’électrolyse en 2030, puis de 8 GW en 2035.Des ambitions qui restent fortes, précise le ministre. Il se félicite d’ailleurs que 4 milliards soient dédiés au mécanisme de soutien de la production d’hydrogène bas carbone. Un appel à projets sur les briques technologiques est par ailleurs relancé ce jour. « On ne lâche rien sur l’innovation », a-t-il déclaré.
Ce plan doit représenter des opportunités pour les territoires. Marc Ferracci table ainsi sur 8000 emplois qui doivent être créés dans les 5 ans. Pour lui, la formation est la mère des batailles. Il a fait référence à l’Ecole de l’hydrogène, un projet de la région BFC qui sera soutenu à hauteur de 6 millions.
Un pari sur les utilitaires
Le ministre a ensuite parlé de subventions. Il a été question de Lhyfe, avec le projet Green Horizon (149 M€) et de TotalEnergies pour la bioraffinerie de La Mède (92 millions), avant de passer à Gen-hy (près de 100 millions) pour sa technologie de rupture dans les membranes.
Un volet a été dédié à la mobilité, avec l’appel à projets sur les utilitaires légers à l’hydrogène. « Il y a eu un débat, mais nous avons le pari de tester le modèle économique en raison du potentiel de ces véhicules », a dit le ministre. Qui a aussi précisé qu’il est difficile d’anticiper la maturité des technologies dans un horizon de 5 à 10 ans pour les mobilités lourdes, du type camions, avions, et bateaux. S’agissant de l’aéronautique, il a indiqué que son collège des transports annoncerait prochainement les lauréats de l’appel à projets sur les carburants d’aviation durables.
« Nous croyons à l’hydrogène », a conclu Marc Ferracci en saluant les acteurs des ministères (DGE, DGEC, DGITM) et les acteurs économiques. « Le dernier km reste à franchir, pour réussir la mise en œuvre de la stratégie ».