Bus à hydrogène : quel avenir pour Safra ?

Bus à hydrogène : quel avenir pour Safra ?

En redressement judiciaire, l’unique fabricant français de bus à hydrogène sera fixé sur son sort le 29 avril.

Par décision du Tribunal de Commerce d’Albi en date du 4 février 2025, la société SAFRA S.A, pionnière de la mobilité hydrogène et acteur historique des services dédiés aux Autorités Organisatrices de la Mobilité, a été placée en Redressement Judiciaire. Dans son communiqué, le fabricant indiquait alors : « nous poursuivons activement les discussions engagées avec un consortium financier asiatique*, une perspective qui offre à l’entreprise une véritable opportunité de relance ».

Que s’est-il passé depuis ? Une audience a eu lieu le 15 avril. Du côté des repreneurs éventuels, les représentants de trois groupes basés en France sont venus au tribunal de commerce d’Albi. Dans cette affaire, il faut distinguer la branche rénovation de matériel de transport (50 salariés) et celle dédiée à la mobilité hydrogène (120 salariés). Pour la première, les candidats à la reprise sont CBM Company, Arterail et TTH.

Pour la filière hydrogène, les salariés comptent sur la candidature de l’Indien JBM qui fait déjà des bus électriques. Rappelons qu’au-delà de son bus Businova et du HyCity, Safra avait aussi des commandes de la région Occitanie pour des autocars retrofités. D’autres acteurs ont connu des difficultés, tels Van Hool. Pour autant, le marché du bus à hydrogène est en essor en Europe.

*Une piste déjà évoquée en décembre. Le principal membre de ce consortium financier asiatique est également propriétaire d’un acteur industriel basé en Chine, pouvait-on lire sur le site de Safra. Mais elle semble avoir été abandonnée.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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