Le Luxembourg prépare sa connexion aux réseaux frontaliers sur l’hydrogène

Le Luxembourg prépare sa connexion aux réseaux frontaliers sur l’hydrogène

Au sein de la Grande Région, le Grand-Duché entend produire de l’hydrogène pour décarboner son industrie. Mais, il aura besoin d’en importer aussi, via des réseaux transfrontaliers de transport d’hydrogène, tels que Moshayc et HY4Link.

En octobre dernier, le gouvernement luxembourgeois avait lancé un appel à projets visant la production d’hydrogène renouvelable. Finalement, deux projets ont été sélectionnés, avec une aide de 47 millions d’euros : LuxHyVal Green Hydrogen Production, porté par Enovos S.A., prévoyant une capacité d’électrolyse de 5 MW ; et ECHO-WAVE, porté par Energiwiss Kielen S.A.R.L., visant une capacité d’électrolyse de 2,5 MW.

« Les projets sélectionnés dans le cadre de cet appel à projets permettront la substitution quasi-totale de l’hydrogène fossile actuellement utilisé au Luxembourg », se félicite Lex Delles, le ministre de l’Économie, des PME, de l’Énergie et du Tourisme.

Sur la base de cet appel à projets pilote, le ministère de l’Économie entend mettre en place un cadre général favorisant l’organisation de nouveaux appels à projets visant l’installation d’une certaine capacité d’électrolyse sur le territoire national. Le ministre Lex Delles a évoqué une enveloppe globale de 400 millions pour soutenir les projets liés à l’hydrogène.

Une infrastructure de transport reliant la Grande Région et l’Europe

En parallèle, le ministère de l’Économie et les acteurs concernés poursuivent de manière prioritaire la mise en place d’une infrastructure permettant l’importation de grandes quantités d’hydrogène vers le Luxembourg. L’objectif est de développer un réseau national.

A ce stade, le Luxembourg est concerné par le projet Moshayc, porté par Natran. Cette infrastructure regroupe les Länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat en Allemagne, la Lorraine (région Grand-Est) en France, la Région Wallonie en Belgique et le Grand-Duché du Luxembourg. Il est aussi impliqué dans le projet Hy4Link, qui prévoit une interconnexion entre les quatres pays de la Grande Région avec une connexion au réseau de transport hydrogène européen.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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