Symbio cherche à rebondir et prépare un plan pour fin septembre

Symbio cherche à rebondir et prépare un plan pour fin septembre
Symbio cherche à rebondir et prépare un plan pour fin septembre

Lâché par Stellantis, le fabricant de piles à combustible essaie de trouver des alternatives. Plusieurs options sont sur la table, relate la Tribune dans son édition de la région AURA.

L’arrêt brutal de l’hydrogène chez Stellantis met clairement Symbio en danger de mort. Le fournisseur dépendait à 80 % des commandes du constructeur automobile et avait aussi investi en fonction de ses ambitions. Autant dire qu’il y a le feu et que la mission de Jean-Baptiste Lucas, le nouveau CEO, est délicate. « Le premier objectif étant de faire un grand plan d’affaires qui reflète cette nouvelle réalité. C’est le programme des prochaines semaines pour y voir un peu plus clair à fin septembre et établir une nouvelle feuille de route avec des objectifs chiffrés sur de nouveaux marchés », confie-t-il au quotidien.

D’autres cibles que l’utilitaire

Comme nous l’avons déjà écrit (lire notre article), le fabricant pourrait se recentrer sur des piles de 75 kW (contre 40 kW pour les utilitaires), afin de toucher le marché des autobus et des cars. Elle pourrait aussi lancer l’industrialisation de nouvelles générations de systèmes de piles de 150 et 300 kW, destinées aux poids lourds.

En parallèle, Symbio regarde aussi le marché du stationnaire. Ses piles pourraient intéresser « des secteurs professionnels très consommateurs d’énergie, comme les datas centers, ou les hôpitaux », explique Jean-Baptiste Lucas. « Si le potentiel est là, on pourrait livrer des produits en six à neuf mois », assure t-il, affirmant que certains clients sont déjà positionnés.

Un risque de restructuration

Pour autant, le CEO est réaliste. « La capacité à remplacer immédiatement Stellantis avec ces segments n’est pas démontrée. Il faut prendre acte du fait qu’on ne sera pas capable de remplacer, à court terme, les volumes, même si on réussit à développer tous ces segments », prévient-il dans La Tribune. La perte de volumes signifie « qu’il faudra prendre des décisions d’adaptation de structure ou de flexibilité concernant les organisations de Symbio, telles qu’elles sont à l’heure actuelle ».

La société ne possède pas la trésorerie suffisante pour tenir les deux années à venir sans nouveaux débouchés ou apports additionnels de ses actionnaires. Une procédure de conciliation a été lancée auprès du tribunal de commerce de Lyon dans l’espoir de bénéficier d’une compensation financière de Stellantis. Mais, un soutien de l’Etat sera aussi nécessaire.

Jean-Baptiste Lucas évoque un enjeu de souveraineté sur une « technologie critique ».

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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