Infras hydrogène : une étude de Natran, RTE et Storengy confirme leur intérêt

Infras hydrogène : une étude de Natran, RTE et Storengy confirme leur intérêt

Menée en collaboration avec la Région Auvergne-Rhône-Alpes, l’étude confirme l’intérêt de développer les infrastructures de transport et de stockage d’hydrogène, qui peuvent être mutualisées pour optimiser le système électrique et la décarbonation de l’industrie.

Transport et stockage de l’hydrogène, le couple gagnant ? Menée en juillet 2023, une première étude réalisée par RTE et GRTGaz (devenu depuis Natran) avait permis de montrer qu’il était possible de connecter les bassins de production d’hydrogène à des stockages salins de manière à offrir plus de flexibilité aux électrolyseurs. Et avec à la clé un bénéfice de 1,5Mds €/an pour l’ensemble du système énergétique. Avec le concours cette fois de Storengy, NaTran et RTE ont décliné la même étude au niveau régional.

Une région stratégique à bien des égards

Menée à l’échelle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, l’étude montre que la mutualisation des infras de transport et de stockage permet au final de gagner près de 20% sur le coût complet de l´hydrogène bas-carbone (selon les hypothèses). C’est-à-dire jusqu´à 1€/kg. Le territoire se prêtait bien à l’étude, car il abrite des zones à forte activité industrielle comme la vallée de la Chimie, ou le sillon alpin. De plus, il dispose du plus grand potentiel français de stockage d´hydrogène en cavité saline avec le site d’Etrez (Ain). Lequel abrite des cavités en saumure qui peuvent être converties à
l’hydrogène dès 2030-2032.

Par ailleurs, la région AURA se situe sur le tracé du projet HY-FEN. Il s’agit d’une infrastructure de transport d’hydrogène qui vise à connecter les sites de production, de consommation et de stockage d’hydrogène en France, tout en assurant le transit d’hydrogène entre la péninsule ibérique, la France et l’Allemagne à l’horizon 2030.

Ces travaux pourront alimenter les exercices de planification mentionnés dans la stratégie nationale de l’hydrogène décarboné. Par ailleurs, NaTran et Teréga mènent actuellement des concertations « Perspectives d’avenir » pour enrichir avec leurs parties prenantes leurs plans de développement des infrastructures.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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