
Surprise : lors de l’événement Meet4Hydrogen à Nancy, on a appris que des industriels s’intéressaient aux recherches en cours en Lorraine dans le domaine de l’hydrogène naturel. Et des grands noms de la mobilité.
Les deux chercheurs lorrains Jacques Pironon et Philippe de Donato ont beaucoup contribué à populariser l’hydrogène naturel dans le champ médiatique. Ils ont trouvé de l’hydrogène dissous dans de l’eau, dans le cadre du projet Regalor (Ressources gazières de Lorraine), alors que ce n’est pas du tout ce qu’ils recherchaient à la base. Ils vont poursuivre leurs recherches dans le cadre du projet Regalor 2, qui porte sur la période 2025-2028. C’est ce qu’ils ont présenté à l’événement Meet4Hydrogen, en introduction à une session sur l’hydrogène naturel,
Il a été rappelé que ce projet est mené en partenariat avec la Française de l’Energie (FDE), qui a fait une demande de permis de recherche en Lorraine. Leur présentation a fait apparaître un certain nombre de partenaires, dont le BRGM, le CNRS, France 2030, l’ANR, la région Grand Est, l’Université de Lorraine, mais aussi Saint Gobain (qui fabrique des membranes très utiles pour l’exploration), Terega et Solexperts. Mais on appris aussi que Renault et Airbus faisaient partie également des partenaires réunies au sein du COS (comité d’orientation stratégique).
Interrogé sur la présence de ces deux industriels, le directeur général de la Française de l’Energie, Antoine Forcinal, a simplement indiqué qu’ils anticipaient sur des besoins en matière de mobilité. On sait qu’Airbus planche sur l’avion à hydrogène (repoussé à 2040 ou au-delà, au lieu de 2030). Pour ce qui est de Renault, il y a de quoi être surpris, car le groupe a jeté l’éponge dans l’utilitaire avec Hyvia. Mais, cela ne l’a pas empêché de concevoir le concept Emblème, combinant la batterie et la pile à combustible. Et même si le nouveau responsable de l’ingénierie n’est pas réputé pour être un fan de l’hydrogène, la marque au losange n’a peut-être pas envie d’insulter l’avenir.