Symbio redimensionne ses activités pour pouvoir continuer

Symbio redimensionne ses activités pour pouvoir continuer

Suite au retrait de Stellantis, les actionnaires ont validé une nouvelle stratégie fin novembre. Ce « recentrage majeur » va se traduire par de nombreux licenciements, l’entreprise ne gardant que 175 salariés.

C’est l’aspect le plus difficile de ce plan. Alors que Symbio affiche plus de 500 personnes dans son effectif, elle ne maintiendra 175
emplois au sein d’une organisation adaptée au nouveau périmètre d’activité. 358 postes seront donc supprimés. L’entreprise s’engage à
mettre en place des mesures de soutien à l’emploi pour les salariés impactés. « La poursuite de nos activités passe par une transformation profonde et difficile. Je tiens à saluer l’engagement sans faille de toutes nos équipes qui ont accompagné l’aventure Symbio depuis son lancement », déclare le CEO Jean-Baptiste Lucas.

Le fabricant de piles à combustible ne pouvait sans doute pas faire autrement. Suite à l’annonce de l’abandon par Stellantis (son unique client et qui est encore actionnaire) de son programme hydrogène, le 16 juillet, Symbio a dû établir une nouvelle feuille de route. Un communiqué nous apprend qu’à la suite de la procédure de conciliation, un accord de refinancement a été trouvé entre Michelin, Forvia et Stellantis. Et un plan d’affaires a été validé pour assurer la pérennité de ses opérations industrielles et technologiques.

Gigafactory préservée

Symbio va donc continuer et garder sa gigafactory SymphonHy, le plus grand site d’Europe dédié à la production de piles à combustible. La capacité devrait atteindre 10 000 systèmes par an à l’horizon 2028-2030. Pour y arriver, l’entreprise compte sur sa pile à hydrogène de 75 kW de dernière génération. Dédiée à la mobilité (bus, autocars) et les usages stationnaires, elle fait l’objet de tests.

En parallèle, le fabricant va préparer l’avenir, avec une nouvelle génération de pile à hydrogène de 150 kW. Une évolution technologique qui permettra de se positionner notamment sur les poids-lourds, dont l’arrivée est attendue vers 2030.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. J'ai collaboré également à la newsletter de France Hydrogène. Et je suis aussi animateur de conférences et de forums dédiés à ce thème.

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