Compétition auto : Hopium et Inocel pourraient s’ajouter à la liste des acteurs de la filière hydrogène

Compétition auto : Hopium et Inocel pourraient s’ajouter à la liste des acteurs

Lors du forum Hydrogen Business for Climate, à Belfort, une table ronde* a permis d’aborder le thème de la compétition. Et certains acteurs en ont profité pour se positionner avec leur pile à combustible.

Ligier Automotive a eu la bonne idée de venir à Belfort avec la JS2 RH2, la voiture de course avec moteur à hydrogène qui a été conçue avec et pour Bosch Engineering. Elle a tourné au Mans et tout récemment encore, le 20 novembre, sur le circuit de Magny-Cours. Sa présence était actée depuis déjà un moment. Puis, Richard Tur, le directeur des opérations, a été sollicité pour une table ronde où il a pu détailler la vision de l’entreprise qui veut renforcer son expertise dans l’hydrogène et la valoriser.

Au sein de la même session, Forvia est intervenu également avec Raphaël Pourret, Directeur Stratégie, Marketing et Communication de la division Hydrogen Solutions. Cet acteur bien établi de l’écosystème de la région BFC a évoqué le partenariat avec MissionH24 autour du prototype H24 EVO pour la partie réservoir d’hydrogène liquide. M. Pourret a au passage confirmé que l’équipementier travaillait aussi dans ce domaine avec Alpine – information qui a été révélée par le constructeur lors du forum de Monaco, le 2 décembre – en vue de la catégorie hydrogène sur laquelle travaille l’ACO avec la FIA.

Des acteurs de la pile en approcbe

Hopium et Inocel ont également pris la parole sur ce sujet, car la pile à sa place aux côtés du moteur à combustion. Pour Inocel, nous avons déjà eu l’occasion d’en parler dans notre article sur la table ronde compétition à Monaco avec une application en rallye-raid. On en saura plus début janvier. Johann Lejosne s’est contenté de rappeler que Mike Horn avait fixé pour objectif, avant de créer Inocel, de développer une pile plus légère et assez performante pour gagner le Dakar.

S’agissant de Hopium, le CEO Stéphane Rabatel a rappelé que la société avait été créée à la base par Olivier Lombard, qui a remporté les 24 H du Mans en catégorie LMP2 en 2011. Et la société, qui a attiré au début du projet de voiture de sport des ingénieurs passionnés par la performance, a donc des compétences, avec des ingénieurs qui savent se dépasser. « Est ce qu’on est intéressé pour fournir une pile à combustible dans le cadre d’Extreme H ou des 24 H du Mans, la réponse est oui », a répondu Stéphane Rabatel. Hopium a d’ailleurs participé (tout comme Inocel et d’autres)à à une réunion de la task force sur le sport auto montée par le forum de Monaco, ce qui a permis de présenter sa technologie.

En off-road ou sur circuit, des acteurs de la filière hydrogène pourraient donc profiter du virage que prend le sport auto dans le domaine de la transition énergétique. « C’est plus motivant pour les équipes que de travailler sur une benne à ordures ménagères », a reconnu Stéphane Rabatel, même si la priorité est justement d’adresser la mobilité lourde.

*La table ronde portait sur les marchés à saisir de l’hydrogène décarboné. Il a été question de mobilité, de compétition, mais aussi des applications stationnaires.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. J'ai collaboré également à la newsletter de France Hydrogène. Et je suis aussi animateur de conférences et de forums dédiés à ce thème.

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