L’hydrogène a sa place dans un marché de l’auto très segmenté

L'hydrogène a sa place dans un marché de l'auto très segmenté

L’hydrogène a sa place dans un marché de l’auto très segmenté

Un article récent du Financial Times évoque le scepticisme de certains constructeurs concernant l’hydrogène dans l’automobile. Sans surprise, c’est le cas de Volkswagen, dont le patron Herbert Diess est un militant de la batterie (dans laquelle il a énormément investi). Plus étonnant, le patron de Stellantis, Carlos Tavares, est compté parmi les détracteurs. Le FT lui fait dire que « les constructeurs qui ont investi dans l’hydrogène sont ceux qui sont en retard dans l’électrique ». Si cette formule peut s’appliquer à Toyota, ce n’est pas vraiment le cas de Hyundai, qui propose plusieurs modèles et les vend plutôt bien. Par ailleurs, cela ne veut pas dire que PSA ne fera pas d’hydrogène puisque justement il présente le 31 mars trois modèles d’utilitaires H2 sous les marques Citroën, Peugeot et Opel. Le papier du FT y fait d’ailleurs référence en précisant que la pile vient de Symbio (joint-venture entre Faurecia et Michelin).

L’article du journal anglais, finalement plutôt pauvre en contenu, cite par ailleurs un responsable de Renault qui affirme que si l’hydrogène n’est pas viable sur la voiture particulière avant 2030, il a sa place sur les véhicules lourds. La technologie offre une meilleure autonomie, supérieure à 300 km. Et la marque au losange vise d’ailleurs, une part de 30 % sur les utilitaires à hydrogène.

En résumé, rien de bien nouveau… Les industriels comptent plutôt sur la mobilité lourde (utilitaires, camions, bus et même trains) pour amorcer le marché et réduire les coûts, qui deviendront plus accessibles pour l’automobile dans moins de 10 ans. Mais des besoins sont à satisfaire dès maintenant dans les VUL.

Ce matin, l’un des responsables de Faurecia, s’est exprimé dans un webinaire consacré à l’innovation et organisé par le forum Hydrogen Business for Climate. Frédéric Charon, qui est l’expert de la technologie pour le groupe, a expliqué que la batterie était la mieux adaptée pour des petits véhicules qui font surtout de la ville. En revanche, l’hydrogène est une solution incontournable sur les gros véhicules, en particulier ceux qui livrent des marchandises. Lesquels seraient pénalisés par le poids des batteries. « Le marché de l’automobile est très segmenté et l’hydrogène y a sa place », a indiqué M. Charon lors de ce webinaire. Les autres intervenants de ce webinaire, dont un universitaire français basé en Australie, François Aguey-Zinsou, ont déclaré qu’il n’y avait pas d’opposition entre la batterie et la pile à combustible, mais des usages complémentaires.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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