
La Commission européenne a officiellement adopté le 10 novembre cet acte délégué. L’hydrogène est désormais reconnu comme bas-carbone lorsqu’il permet une réduction d’au moins 70 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’hydrogène fossile.
Pour l’association, c’est un véritable tournant pour la filière, car ce « texte fondamental » vient compléter les définitions établies en 2023 pour l’hydrogène renouvelable non-biologique (RFNBO). « L’adoption de l’acte délégué bas-carbone est à marquer d’une pierre blanche pour l’Europe », s’exclame Philippe Boucly, son Président. Et pour cause, l’acte délégué intègre l’électrolyse de l’eau, y compris avec de l’électricité nucléaire. France Hydrogène souligne que lors des périodes où la production des centrales éoliennes ou photovoltaïques ne couvre pas totalement les besoins électriques, les électrolyseurs dans des pays comme la France, déjà dotée d’un mix électrique décarboné, pourront continuer à produire de l’hydrogène, qualifié alors d’électrolytique bas-carbone.
L’association se félicite de la « complémentarité entre les énergies renouvelables et le nucléaire en France ». Mais elle n’oublie pas pour autant les autres solutions que sont le vaporeformage avec captage et stockage du CO2 (CCS, autrement dit l’hydrogène bleu) ; ainsi que la pyrolyse de la biomasse ou la plasmalyse du méthane. Autant de procédés qui ne seront plus écartés des enchères que la Banque Européenne de l’Hydrogène compte lancer en décembre.
« France Hydrogène appelle désormais à prolonger cet élan dans le cadre du futur Industrial Accelerator Act, afin de lancer les premiers marchés pilotes européens pour l’acier et les engrais bas-carbone pour stimuler la demande en hydrogène et sécuriser des investissements dans les industries stratégiques européennes », conclut Philippe Boucly.