Airbus voit Singapour comme une future plaque de l’avion à hydrogène

Airbus voit Singapour comme une future plaque de l’avion à hydrogène
Airbus voit Singapour comme une future plaque de l’avion à hydrogène

Dans le cadre d’un comité, associant l’aéroport de Changi et les autorités de l’aviation civile, il apparaît que la cité-Etat de l’Asie du Sud pourrait jouer un rôle stratégique dans le développement de l’avion à hydrogène.

Dans un communiqué, l’avionneur européen fait référence au Singapore Hydrogen Cooperation Committee. Formé en 2022, ce comité regroupe autour d’Airbus et Linde l’aéroport de Changi ainsi que l’aviation civile de Singapour (CAAS). Selon une étude, l’aéroport de Singapour pourrait consommer 50 tonnes par jour d’hydrogène liquide à partir de 2040, puis 600 tonnes par jour à partir de 2050. Autant de scénarios qui ont été bâtis autour d’appareils d’une capacité de transport de 100 à 200 passagers et dont le rayon d’action serait de 1 000 à 2 000 milles nautiques*. Les avions en question pourraient entrer en service entre 2035 et 2040.

Dans cette configuration, l’avion à hydrogène d’Airbus pourraient desservir, à partir de Singapour, pas moins de 74 aéroports d’Asie du Sud-Est. Soit, une vingtaine de pays. Mais pour cela, il faut aussi que les aéroports de destination soient prêts à accueillir l’hydrogène et que les compagnies jouent le jeu. Pour le moment, la priorité est aux e-fuels, mais l’hydrogène pourrait jouer un rôle par rapport à la volonté affichée du secteur d’être neutre en carbone d’ici 2050.

Le comité, qui a partagé ses travaux, va continuer à étudier différents paramètres. Au-delà de la technologie pour l’avion et du prix de l’hydrogène liquide, qui concernent Airbus et Linde, il va se pencher sur la mise en place de l’infrastructure de ravitaillement (dont la logistique) et les aspects liés à la sécurité.

Pour aller plus loin, voici des éléments sur la stratégie hydrogène de Singapour.

*un mille nautique = 1 852 m

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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