Face à des changements rapides dans le paysage technologique et industriel, notamment avec l’émergence de l’intelligence artificielle, le gouvernement reverrait ses priorités. Des ajustements seraient prévus dans les secteurs de l’hydrogène et du solaire, mais aussi dans les batteries.

Alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent, l’article des Echos en rajoute une couche. En raison du ralentissement de ce marché, et d’une demande moins forte que prévue, les experts du gouvernement proposent de réduire les aides. Il y aurait une réévaluation des cas d’utilisation de l’hydrogène, surtout dans les transports où il fait face aux progrès dans les technologies de batteries électriques. A plusieurs reprises pourtant, la filière a plaidé pour une prise en compte de l’hydrogène dans la mobilité intensive.

Précisons au passage que si les giga factories de batteries restent une priorité, malgré les difficultés rencontrées par les acteurs, les efforts porteraient plus sur les batteries de type solides.

Toujours selon Les Echos, l’hydrogène jouerait un rôle central dans la stratégie de décarbonation de certains secteurs industriels lourds comme les cimenteries et l’industrie chimique. Le gouvernement semble privilégier un soutien ciblé pour l’hydrogène dans ces applications, avec une approche plus nuancée et adaptative des aides publiques.

Rappelons que le plan « France 2030 », doté de 54 milliards d’euros déployés sur 5 ans, vise à développer la compétitivité industrielle et les technologies d’avenir, L’un des objectifs était de devenir le leader de l’hydrogène vert et des énergies renouvelables en 2030. Il semble abandonné. Le Secrétariat général pour l’investissement, qui dépend de Matignon, prépare en coordination avec le ministère de l’Economie des propositions de révision du plan. On devrait en savoir plus d’ici quelques semaines, sachant que ces propositions donneront lieu ensuite à des arbitrages interministériels.