Le sidérurgiste a repris les parts du fonds américain Apollo, qui a contribué à redresser financièrement le spécialiste des tubes sans soudure. Si Vallourec parle d’un partenaire naturel à propos d’ArcelorMittal, il apparaît assez évident que le stockage d’hydrogène a joué un rôle dans ce rapprochement.
D’abord, les faits. ArcelorMittal a racheté pour 955 millions de dollars les parts du fonds Apollo. Il détient 27,5 % du capital d’une société qui a prévoit d’effacer sa dette au plus tard fin 2025 et de reverser des dividendes aux actionnaires. En mars, Vallourec annonçait que « La prise de participation de cet acteur industriel international de référence témoigne de l’ampleur du redressement opérationnel réussi en deux ans, ainsi que des perspectives robustes pour l’activité des tubes sans soudure premium lors des années à venir ». »
On peut supposer qu’un acteur comme ArcelorMittal, qui se fixe pour objectif de décarboner la production d’acier grâce à l’hydrogène, est intéressé par la nouvelle activité Delphy de Vallourec. Le stockage massif d’hydrogène est en effet cohérent par rapport à ses besoins. Il faut savoir que l’activité est placée directement sous l’autorité de Philippe Guillemot, PDG de Vallourec. Elle est stratégique, tout comme les activités dédiées aux nouvelles énergies qui devraient réaliser 10 à 15 % des résultats du groupe en 2030.
Le marché a d’ailleurs réagi positivement, car la solution Delphy a été retenue par H2V et Nextchem. Vallourec pense qu’il y a aussi du potentiel au Moyen-Orient. « A ce jour, la demande potentielle représente environ 50 projets, avec des opportunités de chiffre d’affaires totalisant plus de 2 milliards d’euros et permettant d’accroître nos marges », indique la société.
ArcelorMittal n’a pas l’intention de lancer une offre publique sur les actions restantes de Vallourec au cours des six prochains mois et en informera le marché si son intention venait à évoluer, précise le dernier communiqué. Pourtant, certains analystes pensent le contraire.