AURA et Occitanie : les régions qui misent sur le poids-lourd à l’hydrogène

AURA et Occitanie : les régions qui misent sur le poids-lourd à l’hydrogène

Dans le cadre du salon Solutrans, le village Hydrogène est l’occasion de découvrir les actions mises en place par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Occitanie pour développer la mobilité lourde H2.

Dans le mesure où le salon se déroule à Lyon, débutons par le réseau Hympulsion. Issu d’une alliance entre acteurs publics et privés tels que la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Engie, Michelin, Le Crédit Agricole et la Banque des Territoires, c’est un pionnier dans la mobilité
hydrogène. « D’ici 2026, notre ambition est de porter notre réseau à 14 stations et de mettre en circulation 400 véhicules hydrogène, avec un objectif de 1 000 véhicules d’ici 2028 », déclare Florian Chevallier, le Président d’Hympulsion.

La structure s’inscrit dans le cadre du projet ZEV (Zero Emission Valley) qui prévoit à terme 20 stations. Précisons au passage qu’un accord a été passé avec Hyliko, qui a aussi des activités dans la région. Pour la production d’hydrogène, Hympulsion va s’appuyer sur Lhyfe qui dispose d’un site de production en Isère. Plus globalement, la région a investi dans le projet européen de grande vallée Imghyne qui vise à coordonner la production et les usages.

Le corridor H2 Occitanie

Pour sa part, l’Occitanie met en place un projet local qui s’inscrit plus globalement dans le cadre du projet européen Corridor H2 – soutenu par la Banque Européenne d’Investissement et la Commission Européenne – vise à décarboner le transport de de la Méditerranée à la Mer du Nord. L’ambition est de favoriser l’hydrogène dans le transport lourd, notamment sur les autoroutes A9, A61, A20 et A68 fréquentées quotidiennement par près de 12 000 camions et 40 000 véhicules légers. Ce déploiement s’appuie sur des stations déjà en activité, comme celles de Blagnac, Toulouse-Sud et Saint-Sulpice-la-Pointe. Viendront s’ajouter, début 2026, les stations de Béziers et Narbonne.

Pour la production, la région peut d’ores et déjà compter sur l’usine de Lhyfe à Bessières, qui produit de l’hydrogène vert depuis plus d’un an. Et l’offre va s’enrichir avec la mise en service début 2026 du site Hyd’Occ à à Port-La-Nouvelle, qui sera le plus grand site de ce type en France (2 700 tonnes par an sur la première tranche, annonce Qair). Ensemble, ces infrastructures permettront d’atteindre une capacité annuelle de production de 3 500 tonnes d’hydrogène vert, de quoi couvrir les besoins de plus de 200 camions.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. J'ai collaboré également à la newsletter de France Hydrogène. Et je suis aussi animateur de conférences et de forums dédiés à ce thème.

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