L’explorateur suisse a eu l’occasion de partager récemment l’état d’avancement de son projet. Son souhait est de « montrer qu’il y a des solutions qui existent aujourd’hui, qui doivent recréer de l’enthousiasme ».
Le 13 février, l’équipe a célébré le premier anniversaire de ce projet ambitieux. Il s’agit de réaliser en 2028 un tour du monde sans escale de 9 jours à bord d’un avion léger à l’hydrogène liquide. Bertrand Piccard réalisera ce vol avec le français Raphaël Dinelli, marin et pilote d’avion qui doit d’ailleurs construire l’aéronef avec sa société 49SUD. C’est au siège de la société, aux Sables d’Olonne, que l’équipe a pu faire le point.
Le cockpit est déjà prêt
Dans son communiqué, le principal partenaire Syensqo écrit que la construction de l’avion est déjà bien entamée. Ainsi, le cockpit est terminé et la construction des ailes est en cours. Le groupe, issu de Solvay, fait bénéficier au projet de ses composites avancés, mais aussi de matériaux haute performance pour les piles à hydrogène, de revêtements innovants et d’adhésifs de pointe. Autant d’apports offrant des améliorations significatives en termes de légèreté, de performance et d’aérodynamisme
Syensqo souligne que ces avancées technologiques pourraient représenter une autonomie supplémentaire de 9000 km ! « Ce sont des réalisations incroyables » pour Bertrand Piccard. Et le suisse d’ajouter : « Ce qui n’était qu’un concept ambitieux prend désormais forme, franchissant de nombreux défis technologiques ».
Efficience énergétique et réduction du poids
« Nous devrons maîtriser le stockage et l’utilisation sécurisés de l’hydrogène liquide pour alimenter Climate Impulse sur une période prolongée de plus de huit jours », ajoute Raphaël Dinelli. « Nous visons l’amélioration de la performance énergétique du système de propulsion en enlevant les obstacles technologiques entravant l’efficacité des hélices, des piles à hydrogène et des moteurs électriques, ainsi que la réduction du poids des réservoirs », explique-t-il. Pour ce projet, Climate Impulse collabore avec Syensqo ainsi qu’avec des partenaires de renom, tels qu’Airbus*, Ariane Groupe, Safran, Duc Hélices, EKPO, Green GT, SDMS, AD Venta et H2 Pulse.
En 2025, les essais des piles à hydrogène et des systèmes de propulsion seront effectués à l’aide d’un banc d’essai modulaire, afin de valider les performances de l’hélice, du moteur électrique et des batteries pour les phases initiales de vol 100 % électrique. Ce banc d’essai permettra également d’évaluer les piles à combustible et les réservoirs avant leur installation. La R&D se concentrera sur l’efficience énergétique de l’avion pour les vols
courts et longs courriers, avec des études futures explorant des applications à plus grande échelle.
En 2026, Climate Impulse franchira une étape cruciale avec l’assemblage final de l’avion. Lequel aura lieu à l’aéroport de Châteauroux (Indre), où tous les composants clés seront réunis : cockpit, ailes, réservoirs d’hydrogène et système de propulsion.
*Airbus, qui précisera sans doute ses ambitions dans l’hydrogène lors de la présentation de ses résultats le 20 février
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