Bus hydrogène de Belfort : comment avaient-ils été financés ?

Belfort bus à hydrogène Bus hydrogène de Belfort : comment avaient-ils été financés ?
Bus hydrogène de Belfort : comment avaient-ils été financés ?

Alors que l’on ignore encore la cause de l’incendie, même si l’hypothèse d’un problème électrique tient la corde, il est utile d’expliquer pourquoi les bus à hydrogène de Belfort sont plus chers et comment ils sont financés.

Près de 5 millions d’euros sont partis en fumée après l’incendie des 7 bus à hydrogène à Danjoutin, près de Belfort. C’est effectivement un chiffre qui peut surprendre. Mais, à ce stade, il y a relativement peu de fabricants* et les volumes restent encore limités. Pour l’anecdote, Belfort a choisi d’acheter ses premiers bus auprès de Van Hool, un constructeur qui a fait faillite et a été repris en partie par le groupe VDL. 8 autres bus (articulés) ont été commandés au polonais Solaris.

Comme l’indique le réseau Optymo (du SMTC90) sur une page dédiée, l’achat des 7 bus a coûté 4 868 144 euros (soit, 695 449 € par bus). Mais, si l’on retranche les aides – qui sont de 274 611 € – le surcoût n’est que de 138 402 euros par rapport à des bus Diesel.

Des aides réparties entre État, Europe et région

Dans le détail, le coût d’acquisition de ces bus s’élève à 5 378 144 € car il a fallu investir 510 000 dans la mise aux normes ATEX de l’atelier. Lequel a bénéficié de l’installation de dispositifs de sécurité. On peut notamment citer des détecteurs de fuite, un sol en résine antistatique et une centrale qui pilote les ouvertures de portes, l’allumage des ventilateurs empêchant la constitution de poches de gaz et leur évacuation dans l’atmosphère. La panoplie comprend également la dotation d’équipements de protection individuelle pour les techniciens.

En ce qui concerne le financement, le SMTC90 a apporté l’essentiel avec 1 751 869 € en fonds propres et 1 500 000 € dans le cadre d’un prêt contracté auprès de la Banque des Territoires. L’État est aussi un gros contributeur avec 857 000 € de l’Ademe et 542 500 € au titre du PIA. Viennent ensuite l’Europe avec 522 775 € au titre du CEF Blending (opéré en France par la Banque des Territoires) et la région BFC avec 204 000 €.

*CaetanoBus-Toyota, Heuliez, Iveco, Mercedes, Safra, Solaris

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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