L’opérateur, qui a passé avec succès les tests d’homologation, attend juste le feu vert du CNRV (Centre National de Réception des Véhicules) pour pouvoir livrer ses clients. Les premiers véhicules rouleront cet été, juste à temps pour les JO de Paris.
Et cette échéance n’est pas anodine, quand on sait que les camions d’Hyliko embarquent des piles de Toyota qui est partenaire du CIO et de Paris 2024. Et l’événement sera l’occasion de faire de la communication. Mais d’abord, faisons une pause en région lyonnaise. C’est sur le site de Transpolis, une piste d’essais et d’homologation au sud de la capitale des Gaules que l’opérateur nous a donné rendez-vous. Le choix de ce site était avant tout pratique. Il est situé non loin du site d’assemblage des camions, chez Bulltech dans la Drôme. Et puis, on peut y faire des tests en toute confidentialité. C’est ici qu’ont été développées les briques technologiques et qu’ont été effectués en interne les tests, afin de préparer les essais d’homologation à l’UTAC, en région parisienne.
Développement et homologation en France
« Nos camions ont été développés, testés et homologués en France », souligne Ovarith Troeung, le Directeur Général de Hyliko. Rappelons que les camions, sur base Renault Trucks pour les premières homologations, sont déclinés en camion porteur (26 t) et camion tracteur (44 t). Ils intègrent des piles en provenance de la Toyota Mirai (deux piles pour un total de 160 kW), ainsi qu’un moteur électrique de 365 kW et une batterie de 60 kWh de Forsee Power. Les 7 réservoirs, stockant 40 kg d’hydrogène à une pression de 350 bars, sont fournis par OPmobility (ex-Plastic Omnium).
Les premiers véhicules seront donc livrés cet été. À ce stade, Hyliko ne veut pas dire quels seront les clients.
Une première station à Villabé sur son centre technique
En parallèle, la société va ouvrir une première station d’ici l’été. Ce sera en région parisienne à Villabé (Essonne) sur l’emplacement de son centre technique, en bordure de l’autoroute A6. Sur ce territoire et en région AURA*, il y aura 4 stations Hyliko d’ici 2026.
Sur un marché amené à se développer, l’opérateur entend se différencier par une offre intégrant le camion et les services (dont le suivi en temps réel, la maintenance et l’accès à l’hydrogène) avec un modèle de tarification au km. Il prévoit de faire 10 véhicules d’ici la fin de l’année et trois fois plus l’année prochaine. Le partenariat avec Safra permet justement d’augmenter les capacités de production.
*Hyliko a de bonnes connexions avec la région. Elle est partenaire d’HYmpulsion pour utiliser ses stations et a rejoint le consortium du projet de grande vallée hydrogène ImagHYne.
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