La dernière réunion du Conseil National de l’Hydrogène a eu lieu fin mars, à l’occasion du salon Global Industrie. Si on voit apparaître les premières usines et les projets d’envergure, il faut aller plus vite.
Le CNH s’est réuni le 26 mars à Paris-Nord Villepinte, sous la présidence de Roland Lescure, le ministre délégué chargé de l’Industrie et de l’Énergie. C’est ce que rapporte France Hydrogène. Les parties ont pu faire le constat que la dynamique est bien enclenchée avec des giga factories qui commencent à produire des piles à combustible, des réservoirs ainsi que des électrolyseurs. Par ailleurs, on voir arriver des projets de production massive d’hydrogène et des écosystèmes alliant production, distribution et usages, en particulier dans la mobilité routière.
C’est bien, mais il faut intensifier les efforts pour atteindre les objectifs fixés à 2030.
Produire à prix compétitif et soutenir les usages
France Hydrogène a fait notamment des propositions afin de produire à un prix compétitif de l’hydrogène renouvelable et bas-carbone. L’association préconise de lancer la première tranche des appels d’offres du mécanisme de soutien, mais aussi de donner rapidement une visibilité aux industriels sur la disponibilité et le coût de l’électricité.
L’objectif est aussi de soutenir les usages et la demande d’hydrogène, en même temps que la production. Cela permettra de structurer le marché dans l’industrie, mais aussi de donner un coup de pouce au secteur de la mobilité, dont la chaîne de valeur comprend les véhicules, les composants mais aussi l’infrastructure de recharge. Toujours à propos de mobilité, il apparaît essentiel de lancer une filière française de production de carburants de synthèse pour l’aérien et le maritime.
L’autre souhait est de disposer avant 2026 d’un schéma directeur des infrastructures de transport et de stockage d’hydrogène, ainsi que d’un cadre de régulation. À l’exemple de l’Allemagne qui s’apprête à le faire, il faut aider les industriels à finaliser leurs montages techniques et financiers.
Autant d’éléments qui seront peut-être intégrés dans la révision de la stratégie nationale de l’hydrogène, qui sera en principe publiée avant l’été.