
Organisée du 10 au 21 novembre à Belem, au Brésil, la conférence sur le climat devrait être l’occasion de souligner le rôle de l’hydrogène vert.
Comme le rappelle le Président Lula, dans le quotidien anglais The Guardian, le Brésil a déjà accueilli le Sommet de la Terre en 1992, à Rio. « Nous avons approuvé les conventions sur le climat, la biodiversité et la désertification », écrit le chef de l’Etat qui entend avoir des résultats concrets. « Lors de la COP30, nous plaiderons pour la création d’un conseil des Nations Unies sur le changement climatique lié à l’assemblée générale ».
Le Brésil bénéficie d’un mix énergétique, constitué à près de 90 % de renouvelables (solaire, éolien, biomasse), ce qui est un atout majeur pour décarboner l’industrie. Le développement de corridors d’énergies vertes et de pôles d’hydrogène (hubs) est d’ailleurs considéré comme une opportunité pour jouer un rôle clé dans les chaînes d’approvisionnement mondiales bas carbone. Mais il faudra mettre en place des infrastructures robustes (transport, stockage, logistique). Il est à noter que le pays hôte de la COP30 classe désormais l’hydrogène naturel, ou géologique, comme renouvelable (en vertu de sa nouvelle loi sur l’hydrogène à faible teneur en carbone, adoptée en août 2024).
Des hubs hydrogène qui peuvent intéresser des partenaires
Le développement de ces hubs hydrogène est suivi par l’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le développement industriel). L’organisation travaille avec le Ministère brésilien du développement, de l’industrie, du commerce et des services et le ministère des Mines et de l’Énergie pour identifier des projets qui s’alignent sur le plan climatique et avec la stratégie de développement industriel du Brésil. L’ONUDI collabore également avec la Plateforme d’investissement du Brésil (BIP) pour donner la priorité aux projets susceptibles de développer des technologies innovantes et d’attirer des investissements privés.
Et l’Europe dans tout cela ? Le 6 novembre, Hydrogen Europe a organisé un webinaire en présence notamment de Paulo Zerbinati, Chef de la section Énergie et environnement, au sein de la Mission Brésil auprès de l’Union européenne. Du point de vue des conférences, justement, le programme prévoit le 14 novembre une session au titre évocateur : « Libérer l’hydrogène vert pour une énergie sans carbone 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans les pays du Sud ». Elle sera proposée par le Groupe de travail sur l’hydrogène vert (lancé en 2023 au sein de l’UNECE*)
*La Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe