Bibendum annonce avoir provisionné 140 millions d’euros après l’annonce du retrait de Stellantis de leur coentreprise Symbio, spécialisée dans les piles à combustible. Cette provision est faite au titre des « avances consenties à la coentreprise Symbio et des risques futurs ».

Michelin a donc pris la parole, hier lors d’une conférence de presse. Le directeur financier du groupe, Yves Chapot, a également révélé qu’un conciliateur a été nommé. Les relations se sont tendues avec Stellantis, au point que Michelin et Forvia – les deux autres coactionnaires – ont dénoncé une « décision inattendue, brutale et non concertée ».

Le retrait du constructeur automobile provoque une onde de choc dans la filière. Pour Stellantis, la décision n’est pas neutre non plus. L’AFP croit savoir que la fin de ce programme dans l’hydrogène va se solder par une ardoise de 700 millions d’euros. La victime est avant tout Symbio, dont l’usine toute neuve, dans la banlieue de Lyon, devait produire en masse des piles à combustible. Pas moins de 80% de la production était dédié à Stellantis.

En dehors de Forvia, un autre équipementier automobile français est concerné par le retrait de Stellantis. Il s’agit d’OPmobility (ex-Plastic Omnium), qui devait aussi fournir le groupe, avec des réservoirs à hydrogène fabriqués dans une nouvelle usine à Lachelle près de Compiègne (Oise). « Ca nous impacte sur la montée en cadence de l’usine », a commenté le directeur général d’OPmobility, Laurent Favre, à l’occasion de la publication des résultats semestriels du groupe.

L’équipementier est « en négociation avec Stellantis » pour des dédommagements mais il livre aussi des réservoirs en plus petits volumes pour des trains et des poids lourds, ainsi que pour BMW à partir de 2028.

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