Une électrolyse directement par eau de mer en Australie

Une équipe de chercheurs de l’Université d’Adelaïde ont réussi à obtenir de l’hydrogène à partir d’eau de mer, sans prétraitement, et grâce à un catalyseur bon marché.

Publiée dans la revue Nature Energy, l’étude a été menée par une équipe internationale, dirigée par le Professeur Shizhang Qiao de l’Université d’Adelaide. Lequel révèle sur le site de l’Université que les chercheurs ont réussi à séparer l’oxygène de l’hydrogène dans l’eau de mer avec un rendement de presque 100 %. Voilà qui paraît déjà miraculeux. Et en plus, il n’a pas été nécessaire de procéder à un prétraitement de cette eau de mer (osmose inverse, purification, alcalisation).

Pour procéder à l’électrolyse, les chercheurs ont fait appel à un catalyseur à base d’oxyde de cobalt sur sa surface. La solution a pour avantage d’être moins chère et ne pas faire appel à des métaux précieux, comme les catalyseurs classiques qui utilisent du platine et de l’iridium. Mais, le gros avantage est aussi de ne pas avoir besoin d’utiliser de l’eau hautement purifiée pour obtenir de l’hydrogène vert. L’eau de mer est une matière première abondante qui recouvre les trois quarts du globe.

Pour le Professeur Associé Yao Zheng, qui a codirigé les travaux, une telle solution est idéale pour les pays qui ont un large patrimoine côtier. L’équipe va désormais travailler sur un catalyseur de plus grande taille susceptible d’être commercialisé.

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

à propos de l'auteur

Picture of Laurent Meillaud

Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

Nos derniers articles

BFC H2 VERT