
Passée relativement inaperçue, la première compétition de sport auto à l’hydrogène eu lieu en Arabie Saoudite, début octobre. Une vitrine pour la technologie, qui a tenu le choc dans des courses de buggys où il y a eu de la casse.
Dans un post sur LinkedIn, Symbio – le fournisseur officiel de piles pour la compétition – n’a pas manqué de faire le parallèle entre sa pile Stackpack 75 destinée aux bus, et celle qui a été embarquée à bord des buggys Pioneer 25 du championnat Extreme H. La technologie a fait la preuve de sa performance dans un environnement difficile, avec de chaleur et de la poussière. Et elle a surtout respecté toutes les contraintes en matière de sécurité. Les collisions entre véhicules et les retournements n’ont pas provoqué d’accident. D’un poids de 2,2 t et capables de foncer à 200 km/h avec une puissance de 400 kW (550 ch), les véhicules contenaient 2 kg d’hydrogène, stocké à 700 bars.
Bizarrement, les détracteurs de l’hydrogène – toujours prompts à pointer les problèmes – n’ont pas salué cette réussite. Pour sa part, le championnat Extreme H se félicite de cette première édition. « Cela s’est passé mieux que prévu », a commenté Alenjandro Agag, le promoteur de cette catégorie (et à qui l’on doit la Formule E et Extreme E). L’objectif était de montrer que l’hydrogène pouvait être utilisé en compétition de façon sécurisée, de la même façon que la Formule E à ses débuts avec une batterie il y a plus de 10 ans.
Une nouvelle ère pour le sport auto
« Une nouvelle ère a débuté pour l’hydrogène », déclare pour sa part Mark Grain, le directeur technique de Mark Grain. Lequel se déclare fier d’avoir créé un véhicule d’une page blanche avec l’aide de Spark Racing, et d’avoir été les premiers à lancer une compétition hydrogène. Le championnat a obtenu l’agrément de la FIA, qui se déclare « super fière ». Par la voix d’Emilia Abel, directrice des sports de route, la fédération estime qu’on a passé un cap et qu »il faut maintenant organiser d’autres courses.
Voici la vidéo de la finale.
Extreme H a devancé l’ACO, qui travaille pour sa part sur une catégorie H2 en endurance, planifiée en 2028. Et ce, depuis 10 ans. Mais le challenge est plus important pour l’organisateur des 24 h du Mans, qui doit intégrer l’hydrogène liquide et qui souhaite avoir plusieurs courses et avec la participation de plusieurs constructeurs. Par ailleurs, l’ACO autorise la pile et le moteur H2, alors que le format d’Extreme H repose sur une seule voiture type.