La presse économique fait état de négociations auprès d’EDF afin de bénéficier de prix plus compétitifs pour l’électricité. L’association France Hydrogène se fait accompagner par Philippe Darmayan, ex-président d’ArcelorMittal France, pour négocier des contrats de long terme sous la forme de consortium.
Depuis quelque temps, Philippe Boucly mène ce combat. Et tout récemment, dans un communiqué, le Président de France Hydrogène déclarait – en réaction à la révision de la stratégie nationale – qu’un des points fondamentaux est « d’assurer aux producteurs d’hydrogène renouvelable et bas-carbone une bonne visibilité sur les conditions de développement de leurs projets et en particulier, l’accès à une électricité disponible en grande quantité et à un coût compétitif à travers des contrats de long terme et l’activation de leviers complémentaires ». Selon lui, « cela permettra d’atteindre les objectifs de déploiement de la filière française de l’électrolyse, et notamment de produire en France des carburants de synthèse pour décarboner les secteurs du maritime et de l’aérien ».
Un objectif de 40 € du MWh
Le journal La Tribune va plus loin. Un article publié le 23 janvier fait état des préoccupations de la filière par rapport au coût de l’énergie. « L’électricité représente au moins trois quart du prix de revient de l’hydrogène (…) Nous pensons qu’il faudrait bénéficier d’une électricité de l’ordre de 60 euros du mégawattheure (MWh) auquel on déduirait un certain nombre de services que rendrait l’électrolyseur au réseau pour arriver au final à 40 euros du MWh », estime Philippe Boucly. Le quotidien économique écrit que « certains grands producteurs ont même décidé de revoir à la baisse leur portefeuille de projets, compte tenu de la faiblesse de la demande, qui s’explique en grande partie par le prix élevé de l’hydrogène propre, encore deux à trois fois plus cher que l’hydrogène gris, fabriqué à partir d’énergies fossiles ».
La filière espère un geste de la part d’EDF. Dans cette optique, France Hydrogène s’est rapprochée de Philippe Darmayan, ex-président d’ArcelorMittal France, lequel connaît très bien cette problématique. Et pour cause, l’ancien dirigeant s’était vu confier par le gouvernement la réalisation d’un rapport sur les contrats d’approvisionnement d’électricité de long terme pour les industries électro-intensives. Il était d’ailleurs présent lors de la conférence annuelle de l’association, le 7 décembre dernier.
Selon La Tribune, la filière H2 espère « pouvoir bénéficier du statut d’électro-intensif, qui permet d’être exonéré de certaines taxes, et pouvoir nouer des Contrats d’allocation de production nucléaire (CAPN) avec des avances en tête ».
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