Une stratégie hydrogène ambitieuse… à l’export

Une stratégie hydrogène ambitieuse… à l’export

Si la stratégie hydrogène se recentre sur les usages les plus pertinents, la France entend déployer une stratégie internationale ambitieuse afin
d’accompagner la filière à l’export.

Cette volonté va d’ailleurs se traduire par la nomination d’un pilote de la stratégie internationale de l’hydrogène, chargé de mettre en œuvre, à brève échéance, un plan d’action opérationnel. Ce plan sera mis en place en concertation avec les administrations concernées, la filière et les opérateurs de l’État. Il est aussi indiqué que mes ministères concernés, en concertation avec le pilote de la stratégie, pourront désigner des conseillers hydrogène au sein des ambassades de quelques localisations prioritaires.

Une approche économique et scientifique

La diplomatie sera d’abord économique. Le gouvernement va d’abord renforcer les dispositifs existants de soutien français à l’export, dont celui de « garantie interne » au secteur de l’hydrogène. Un geste qui va s’accompagner d’une enveloppe de 100 M€ de subventions pour le soutien à l’exportation d’équipements. Les entreprises pourront bénéficier d’autres outils financiers (prêts aux politiques publiques de l’Agence française de développement, accompagnement de Business France, prêts du Trésor mixés). La France entend aussi s’investir dans les banques multilatérales.

La réglementation est aussi concernée. La stratégie rappelle que la France s’implique d’ores et déjà dans les négociations relatives aux méthodologies de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre de l’hydrogène ainsi qu’aux certifications de l’hydrogène qui seront nécessaires à l’atteinte des ambitions de l’Accord de Paris. Elle participe activement et soutient financièrement les travaux de l’IPHE (International Parternship for Hydrogen and Fuell Cells in the Economy) et soutient les travaux de l’Agence Internationale de l’énergie. L’ambition est de jouer un rôle actif dans l’élaboration des normes internationales, compatibles avec les technologies d’excellence de ses entreprises du secteur de l’hydrogène.

La diplomatie intègre également une dimension scientifique et universitaire. Il est question de renforcer les partenariats en recherche, de partager le savoir-faire français auprès de pays-tiers et de les accompagner dans leurs stratégies de décarbonation. À ce titre, des postes d’experts techniques internationaux (ETI) dédiés à l’hydrogène seront créés dans les trois ans.

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à propos de l'auteur

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Laurent Meillaud

Journaliste automobile depuis plus de 30 ans, suivant les évolutions technologiques, je m'intéresse aussi aux énergies alternatives, dont l'hydrogène que je suis depuis 20 ans. J'ai co-écrit un ouvrage à ce sujet en 2007 avec Pierre Beuzit, ancien patron de la R&D chez Renault. Je collabore également depuis 2016 à la newsletter de France Hydrogène.

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